Les résultats de SES s’éloignent encore davantage de la barre des 2 milliards d’euros. Avec une grosse année 2021 en vue pour le fleuron luxembourgeois. (Photo: SES)

Les résultats de SES s’éloignent encore davantage de la barre des 2 milliards d’euros. Avec une grosse année 2021 en vue pour le fleuron luxembourgeois. (Photo: SES)

2021 sera une année décisive pour SES, avec les lancements de ses satellites qui replaceront le fleuron luxembourgeois aux avant-postes et avec le premier remboursement américain pour la 5G. Si le chiffre d’affaires baisse de 5,4%, le résultat net ajusté plonge de près de 50%.

Le scénario du quitte ou double se dessine: soit SES réussit la mise sur orbite de ses quatre satellites cette année, soit les temps vont être très compliqués pour le fleuron luxembourgeois.

La barre symbolique des 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires s’éloigne encore pour l’opérateur de satellites luxembourgeois. Avec 1,876 milliard d’euros de revenus, l’Ebitda chute de 6,9%, l’année ayant été évidemment plus compliquée en raison du Covid-19 et des restrictions de voyages, essentiels pour négocier les contrats.

Les revenus du segment de la vidéo (1.108 millions d’euros), en baisse de 9%, ne sont pas compensés par la hausse de 2,6% du segment «Networks» (767 millions d’euros), puisque le premier assurait deux tiers des revenus du groupe, contre un tiers pour le second. Le bénéfice net ajusté passe de 395 millions d’euros l’an dernier à 208 millions d’euros cette année, mais les pertes sont de 86 millions d’euros, contre 296 millions d’euros de bénéfices l’an dernier.


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Mais SES a continué à réduire sa dette. Le calcul de la dette nette ajustée à fin 2020 ressort en baisse de 505 millions d’euros sur un an, à 3,42 milliards d’euros. Le ratio dette nette ajustée sur Ebitda s’inscrivait alors à 2,97, son plus bas niveau en cinq ans.

Le dividende reste à 0,40 euro, minimum fixé par le management de la société.

L’entreprise s’attend à des revenus entre 1,76 milliard et 1,82 milliard d’euros pour 2021, mais elle va devoir financer 660 millions d’euros en 2021 et 880 en 2022 pour les satellites SES-17 et O3B mPower (1, 2 et 3), tous programmés au troisième trimestre.


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«2021 représente une année d’opportunités uniques et majeures pour SES, au cours de laquelle nous toucherons la première échéance d’un milliard de dollars (sur quatre au total à venir, nldr) au titre de la réaffectation de la bande C et exécuterons plusieurs opportunités commerciales de premier ordre qui contribueront à notre expansion, avec le soutien d’un carnet de commandes en hausse à désormais 740 millions de dollars pour SES-17 et O3b mPower, avant même leur lancement prévu au second semestre 2021. Ces atouts constituent le socle de notre offre multi-orbite unique au monde, au service d’une demande de transmission de données toujours plus forte sur tous nos segments, ce qui garantit à SES une croissance soutenue et profitable pour les années à venir», a commenté le CEO de SES, .