La hausse des prix du gaz et du pétrole combinée aux réductions des dépenses liées à la crise ont dopé les résultats des grands groupes mondiaux. (Photo: Shutterstock)

La hausse des prix du gaz et du pétrole combinée aux réductions des dépenses liées à la crise ont dopé les résultats des grands groupes mondiaux. (Photo: Shutterstock)

Les grands groupes pétroliers mondiaux dégagent les cash-flows les plus élevés depuis 10 ans. Un effet de la crise et de la hausse des prix du pétrole et du gaz.

Est-ce que la page de la crise sanitaire est tournée en ce qui concerne les grands groupes pétroliers mondiaux? En tout cas, ceux-ci ont publié au cours de l’été des résultats avec des bénéfices en très forte hausse. La banque britannique Barclays souligne qu’en ce qui concerne les européens TotalEnergies, Shell, BP ou Eni, les flux de trésorerie du second trimestre sont revenus au niveau d’avant la pandémie, notent nos confrères des Echos. 

Mieux encore: les cash-flows agrégés des huit groupes cotés, toujours concernant le second trimestre de cette année, sont même les plus élevés depuis 2008. Et la tendance est identique pour les américains ExxonMobil ou Chevron.

Un miracle? Pas du tout. Mais la conjonction de deux phénomènes.

Tout d’abord, . Le trimestre dernier, le baril de brent s’échangeait deux fois plus cher qu’au printemps 2020. Tandis que le prix du gaz, en Europe, a été multiplié par six depuis la même période de 2020. Certes, cette tendance, due à la reprise économique et au verrouillage de vannes par l’OPEP, devrait s’infléchir. Néanmoins, les branches de production des pétroliers, principales sources de profit, en ont profité pleinement.

Au profit des actionnaires

Ensuite, les compagnies ont réduit drastiquement leurs dépenses, et comptent continuer à le faire.

Que va-t-il advenir de ces bénéfices? Les Echos estiment que ce sont les actionnaires qui vont en profiter. BP a ainsi augmenté son dividende et initié un programme de rachat d’actions. Shell a aussi augmenté son dividende et compte racheter des titres, tout comme TotalEnergies.

Ce qui aura pour mérite de les rassurer alors que des questions se posent sur les évolutions du cours du pétrole, que le secteur reste sous-investi par les fonds de pension américains et européens, et que les performances en bourse restent médiocres.