L’entreprise Paul Wurth, spécialisée dans la conception et la construction d’installations complètes de hauts fourneaux et de fours à charbon, a réalisé un chiffre d’affaires de 122,5 millions d’euros en 2023. Une légère baisse par rapport à l’année précédente (125,4 millions d’euros). En revanche, Paul Wurth augmente ses bénéfices de plus de 197%, passant de 13,4 millions d’euros en 2022 à 39,8 millions d’euros en 2023. La majeure partie de son chiffre d’affaires provient de ses activités de métallurgie.
Contacté, SMS Group explique que l’augmentation des bénéfices «est principalement due à un impact non récurrent des ajustements de portefeuille, principalement au sein de SMS Group».
En 2023, Paul Wurth a enregistré un total de prises de commandes de 203,3 millions d’euros, une légère baisse de 4,6% par rapport aux 213,2 millions d’euros initialement enregistrés en 2022. Cependant, cette comparaison ne reflète pas pleinement l’impact des conditions géopolitiques de 2022, où des commandes substantielles provenant de la Russie, évaluées à 163,6 millions d’euros, ont été annulées en raison des sanctions et de l’instabilité politique.
Après ajustement, les chiffres de 2022 avaient été considérablement réduits, à seulement 49,6 millions d’euros. Ainsi, malgré une apparence de baisse en glissement annuel, les commandes de 2023 représentent en réalité une augmentation significative par rapport à l’activité effective de 2022. Alors qu’en 2022, la Russie représentait 19% des commandes, en 2023, celles-ci ne dépassaient pas les 0,1%. «La Russie n’a pas d’impact financier majeur, mais il s’agit bien sûr d’une perte d’un marché qui devra être remplacé par d’autres activités ailleurs», souligne SMS Group.
En 2023, presque deux tiers des commandes se sont faites dans l’Union européenne (seulement 0,14% des commandes concernaient le Luxembourg). La Turquie et l’Inde complétaient le podium des régions avec le plus de commandes.
La production mondiale totale d’acier s’est élevée à 1,888 milliard de tonnes en 2023. Un chiffre pratiquement stable par rapport à 2022. Toutefois, la production d’acier européenne a diminué de 7,4% par rapport à l’année précédente.
Paul Wurth a continué de se concentrer sur les technologies pour la production d’acier de haute qualité et faible en carbone, dépensant 12,8 millions d’euros en R&D, soit 10,0% de son chiffre d’affaires. L’entreprise développe des solutions numériques telles que BFXpert™, un système de contrôle et d’optimisation des hauts fourneaux, qui a été déployé avec succès en Turquie, en Inde et au Brésil. La société est impliquée dans des projets à l’hydrogène, y compris l’exploitation d’un électrolyseur à haute température à l’usine d’acier de Salzgitter (Allemagne) et la participation au projet GrInHy3.0 financé par le gouvernement allemand. Paul Wurth a aussi participé à des projets significatifs dans l’ingénierie, la fourniture et la construction d’une usine de réduction directe alimentée à l’hydrogène pour Thyssenkrupp Steel Europe, visant à produire 2,5 millions de tonnes par an de fer réduit direct vert (DRI).
En 2023, Paul Wurth a continué d’optimiser sa structure organisationnelle et son portefeuille d’entreprises. La société a cédé ses parts dans Paul Wurth Italia et Paul Wurth Deutschland à des affiliés de SMS Group, tout en échangeant ses parts dans Paul Wurth India Private contre des actions de SMS India Private. De plus, Paul Wurth a vendu sa participation dans CTI Systems à des tiers.
Au Luxembourg, Paul Wurth détient 99,99% de Paul Wurth Geprolux, 99,98% de Paul Wurth International et 50% de TMT Tapping Measuring Technology. En République tchèque, elle détient 100% de Paul Wurth. Au Brésil, elle contrôle 99,99% de Paul Wurth do Brasil Tecnologia E Soluções Industriais. En Chine, elle possède 100% de Paul Wurth Metal Technology. En Russie, elle détient également la totalité de Paul Wurth Metallurgical Service. Au Japon, Paul Wurth possède 50% de Paul Wurth IHI. En Allemagne, elle détient 50% de TMT Tapping Measuring Technology.