«Cette opération est un témoignage de l’écosystème financier européen et luxembourgeois très avancé», s’est exprimé Emanuele Vignoli, CEO de HSBC Luxembourg, mercredi 20 novembre 2024, dans un communiqué de presse. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne/archives)

«Cette opération est un témoignage de l’écosystème financier européen et luxembourgeois très avancé», s’est exprimé Emanuele Vignoli, CEO de HSBC Luxembourg, mercredi 20 novembre 2024, dans un communiqué de presse. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne/archives)

La Banque européenne d’investissement, HSBC, la Banque centrale du Luxembourg et la Banque de France ont réalisé conjointement une émission d’obligation numérique d’un montant de 100 millions d’euros, réglée avec la monnaie numérique de la banque centrale de gros.

La banque mondiale HSBC a annoncé, mercredi 20 novembre 2024, la réussite de la première émission d’obligation numérique de la Banque européenne d’investissement basée sur la blockchain, dans le cadre de l’initiative exploratoire de l’Eurosystème pour le règlement en monnaie de banque centrale de gros, coordonnée par la Banque centrale du Luxembourg (BCL). L’obligation de 100 millions d’euros, lancée via la plateforme d’actifs numériques HSBC Orion de droit luxembourgeois, a été réglée en monnaie numérique de banque centrale de gros (wCBDC) sur la plateforme DL3S (distributed ledger technology) de la Banque de France. La transaction a mis en évidence l’interopérabilité entre les systèmes HSBC Orion et DL3S, a annoncé HSBC dans son communiqué.

L’émission d’obligation a permis aux investisseurs mondiaux de payer en euros, tandis que la BEI a reçu le produit en wCBDC par l’intermédiaire des jetons de trésorerie exploratoires de la Banque de France. L’obligation numérique est accessible aux investisseurs sur les marchés primaire et secondaire par l’intermédiaire de comptes de dépôt gérés par BNP Paribas, HSBC ou JP Morgan. HSBC a agi en tant que chef de file de la transaction.

Cyril Rousseau, directeur général des finances à la BEI, a dit que l’obligation basée sur la blockchain représentait une avancée significative dans la modernisation des marchés des capitaux et l’intégration des technologies innovantes dans la finance. M. Rousseau a souligné la collaboration entre la BEI et l’Eurosystème, affirmant que l’utilisation de la technologie blockchain renforçait la transparence, la sécurité et l’efficacité des opérations financières. Il a également noté l’alignement de l’obligation sur la mission plus large de la BEI qui consiste à stimuler la productivité et la compétitivité de l’Europe tout en faisant progresser l’union des marchés des capitaux.

Emmanuelle Assouan, directrice générale de la stabilité financière et des opérations à la Banque de France, a réaffirmé l’engagement de l’institution dans les initiatives de tokénisation. Elle a souligné le rôle de la plateforme DL3S dans la facilitation des émissions et les avantages de l’utilisation de la CBDC de gros pour le règlement atomique. Mme Assouan a souligné que cette collaboration mettait en évidence les avantages des solutions d’interopérabilité dans la réalisation de transactions efficaces et sécurisées.

John O’Neill, chef de groupe des actifs numériques et des devises chez HSBC, a fait remarquer que l’émission d’obligation numérique était une étape cruciale dans l’exploration de la technologie des registres distribués (DLT) et des actifs numériques dans l’écosystème financier européen. Il a souligné les avantages de l’augmentation de la vitesse des transactions, de la réduction des risques et de l’adhésion à des normes réglementaires strictes obtenus grâce à l’intégration de HSBC Orion et de la plateforme DL3S de la Banque de France.

, directeur général de HSBC Luxembourg, a, de son côté, souligné l’importance de l’engagement de la BEI avec HSBC pour cette émission d’obligation numérique, qui intervient un an après le lancement de HSBC Orion. Il a décrit l’opération comme un témoignage de la sophistication des écosystèmes financiers européen et luxembourgeois.

Cet article a été rédigé initialement , traduit et édité pour le site de Paperjam en français.