L’ancien espion du SREL, Frank Schneider, n’a jamais travaillé à la BEI, se défend l’institution. (Photo: Shutterstock)

L’ancien espion du SREL, Frank Schneider, n’a jamais travaillé à la BEI, se défend l’institution. (Photo: Shutterstock)

L’ancien espion luxembourgeois Frank Schneider n’a jamais travaillé pour la BEI, se défend l’institution européenne, pointée du doigt pour avoir passé un contrat avec une société créée par celui-ci.

Arrêté le 29 avril dernier à Audun-le-Tiche dans le cadre d’un vaste dossier de fraude aux cryptomonnaies pour lequel la justice américaine le recherchait, l’ancien agent du Srel Frank Schneider revient à l’avant de l’actualité par l’entremise d’une société qu’il avait fondée.

Selon le Luxembourg Times, Frank Schneider, jugé et qui a ébranlé le Luxembourg au début de la décennie 2010, aurait été en contact étroit avec la Banque européenne d’investissement via la société Sandstone qu’il a fondée en 2008.

Une collaboration qui a duré jusqu’en 2020, pointe le média anglophone, alors qu’il était soupçonné depuis 2017 par la justice américaine d’avoir joué un rôle dans – une arnaque aux cryptomonnaies sur le principe d’une pyramide de Ponzi qui a coûté très cher à de nombreux investisseurs.

Contactée par Paperjam, la BEI ne dément nullement avoir signé un contrat avec la société Sandstone qui, comme une dizaine d’autres, rend des services de due diligence dans le cadre de contrats signés par l’institution européenne. Elle se défend toutefois de ce que Frank Schneider aurait été «employé» par elle, comme précisé dans certains médias.

Rien à reprocher à Sandstone

La banque explique avoir effectivement signé un premier contrat-cadre de 4 ans, en 2013, avec la société Sandstone, dans le cadre d’un appel d’offres. Un nouveau contrat a été signé ensuite pour la période 2016-2020, avec une période d’arrêt en 2017 une fois sorties les allégations concernant l’affaire Onecoin.

Mais la BEI explique que cette société a toujours rempli ses missions correctement et qu’elle n’avait, dès lors, aucune justification pour rompre le contrat. Celui-ci n’a toutefois plus été renouvelé fin 2020.

«Toute suggestion selon laquelle la banque n’a pas agi de manière appropriée dans sa relation avec Sandstone est totalement fausse», insiste la BEI.