Befesa a clôturé son exercice 2024 avec un chiffre d’affaires de 1,239 milliard d’euros, en hausse de 4,9% par rapport à 2023. L’Ebitda ajusté a bondi à 213,4 millions d’euros, soit une progression de 17%, tandis que le bénéfice net s’est établi à 51 millions d’euros. Le flux de trésorerie d’exploitation a également fortement augmenté, de 30%, pour atteindre 191,8 millions d’euros. Cette performance a permis à l’entreprise de ramener son levier net à 2,9x — en avance sur son objectif — tout en maintenant un taux de distribution de dividendes de 50%, avec un dividende de 0,64 euro par action.

Le président exécutif, Javier Molina, et le directeur général, Asier Zarraonandia, ont qualifié 2024 d’«année de résilience, de croissance et de transformation». Dans leur lettre commune, ils affirment que «les initiatives stratégiques ont pris de l’ampleur» et que l’entreprise «a non seulement atteint [ses] objectifs, mais a dépassé les attentes». Leur confiance dans la trajectoire de Befesa se reflète dans une ambition claire: «Nous sommes convaincus de pouvoir réaliser une nouvelle année de forte croissance à deux chiffres de l’Ebitda en 2025.»

Befesa fournit des services environnementaux essentiels aux industries de l’acier et de l’aluminium, en recyclant des résidus dangereux tels que les poussières d’acier, les scories salines ou encore les revêtements de cuves usagées. Son activité de traitement des poussières d’acier permet de récupérer le zinc via la production d’oxyde Waelz, tandis que son segment aluminium se concentre sur la valorisation des concentrés d’aluminium et la production d’alliages secondaires.

L’usine de raffinage du zinc de Befesa aux États-Unis est unique au monde : elle produit du zinc de qualité supérieure à partir d’intrants 100 % recyclés, renforçant les références de l’entreprise en matière d’économie circulaire et son impact positif sur l’environnement. En 2024, Befesa a recyclé 2,2 millions de tonnes de résidus.

Croissance maîtrisée et ambitions renforcées

Avec 1.784 employés et 24 usines de recyclage, l’entreprise est présente dans plusieurs pays, notamment l’Allemagne, l’Espagne, la France, la Turquie, la Suède, les États-Unis, la Chine et la Corée du Sud. Elle traite plus de 2,2 millions de tonnes de résidus industriels par an, réinjectant 1,7 million de tonnes de matériaux récupérés dans la chaîne de valeur.

En 2024, Befesa a fait progresser deux projets de croissance majeurs. À Palmerton, aux États-Unis, l’usine a atteint sa phase de mise en service à chaud et devrait considérablement augmenter sa capacité de recyclage d’ici 2026. En parallèle, le projet aluminium de Bernburg, en Allemagne, demeure une priorité stratégique. En revanche, l’expansion en Chine a été interrompue en raison d’une demande locale insuffisante, malgré l’atteinte du seuil de rentabilité sur le site de Jiangsu.

Des améliorations opérationnelles ont été menées à l’échelle du groupe, y compris dans le segment américain du raffinage du zinc, en cours de redressement structuré pour atteindre la rentabilité d’ici 2026. Par ailleurs, Befesa a sécurisé des couvertures favorables sur le zinc jusqu’en 2026, ce qui améliore la visibilité sur les résultats et stabilise les rendements.

«Notre capacité à récupérer des matériaux précieux à partir de déchets industriels nous positionne comme un acteur clé de la production durable d’acier et d’aluminium», ont déclaré Asier Zarraonandia et Javier Molina.

Cet article a été  et traduit et édité en français.