Confronté à la même problématique que des dizaines de milliers de commerciaux, qui prennent 50 cartes de visite par salon, Bogdan Popescu est devenu entrepreneur pour proposer une solution digitale et verte. C’est sa différence. (Photo: BeCard)

Confronté à la même problématique que des dizaines de milliers de commerciaux, qui prennent 50 cartes de visite par salon, Bogdan Popescu est devenu entrepreneur pour proposer une solution digitale et verte. C’est sa différence. (Photo: BeCard)

Il y a une dizaine d’années que tous ceux qui s’y sont essayés se sont cassé les dents: comment remplacer la carte de visite en papier par une solution technologique? Bogdan Popescu l’assure, la sienne est verte. BeCard surfe sur une prise de conscience. Mais cela suffira-t-il?

Dans son pitch, Bogdan Popescu a réuni le pire de la non-technologie. 10 milliards de cartes de visite en papier sont imprimées chaque année rien qu’aux États-Unis, soit 20 fois le tour de la Terre… dont 88% sont jetées au bout d’une semaine. Les autres, explique-t-il, cumulent les handicaps: elles sont perdues, détériorées, oubliées dans des poches ou dans des chambres d’hôtel, quand ceux qui les ont un jour tendues n’ont pas tout simplement changé d’employeur, de bureau ou de numéro de téléphone, ce qui les rend totalement obsolètes.

Il y a plus de dix ans que les concours de start-up se sont emparés de cette question sans que jamais personne n’ait encore réussi à les remplacer, voire même à les substituer à une connexion via Linkedin.

La différence des autres apps du marché avec , explique son fondateur, est qu’elle est verte. Les données échangées sont chiffrées (via un protocole SSL) et stockées chez les suisses d’Infomaniak, . Le tout dans le strict respect du Règlement européen sur la protection des données. BeCard ne vend pas et ne donne pas de données.

L’échange de cartes BeCard est instantané, ergonomique et automatisé. Il permet d’assurer un suivi commercial dans la foulée avec un e-mail et un flyer, par exemple, ou de mener des actions plus ciblées en fonction des cartes BeCard récoltées après avoir qualifié les contacts, via un CRM (comme Salesforce, Sage ou SugarCRM). Les cartes de visite vertes se mettent à jour toutes seules et permettent même une gestion centralisée par l’entreprise pour un tarif de 0,99 euro après une semaine de gratuité et à la carte en fonction de la taille des entreprises.

«Personne n’a de recette magique et globale pour régler les problèmes de pollution, mais chaque action compte», assure M. Popescu, qui a lancé ce projet sur fonds propres avec trois développeurs en utilisant du «green coding». «Réduire la consommation inutile de papier peut s’avérer une piste prometteuse.» À 629g de CO2 la feuille de papier et 2 à 3,5 tonnes de bois pour une tonne de papier, passer à la carte de visite BeCard peut faire une différence.

À condition de réussir à séduire de grands comptes. Ce que personne n’a encore réussi à faire.