En prenant ses fonctions à la présidence de la Banque centrale européenne, en décembre 2019, . Un exercice de remise en question qui n’avait plus été mené depuis 2003.
Et malgré la crise sanitaire qui a commencé à sévir peu après cette annonce, la BCE n’a pas reporté ce travail. C’est même avec deux mois d’avance qu’elle vient d’exposer ses nouveaux objectifs, jeudi 8 juillet, à la surprise générale.
Sa première mission étant d’assurer la stabilité des prix, c’est fort logiquement au niveau du taux d’inflation que l’institution de Francfort a modifié le curseur.
L’objectif reste bien fixé autour d’une inflation de 2%, qui semble toujours le meilleur point d’équilibre. Mais c’est la notion «proche de, mais inférieure à 2%» qui fait les frais de la nouvelle stratégie.
Désormais, la BCE visera une inflation de 2% «à moyen terme». Ce qui veut dire qu’elle tolérera des dépassements temporaires de ce seuil de 2%.
Dans le sens de la FED
Un changement qui va dans le sens de qui, elle aussi, a décidé à l’automne 2020 de viser un taux d’inflation moyen de 2%. Dans son cas, il s’agit de faire en sorte que des périodes de faible inflation puissent être compensées par d’autres avec des taux de hausse des prix supérieurs à ce niveau de 2%.
La présidente française de la BCE, qui a également promis que l’institution emploierait un vocabulaire plus compréhensible pour le citoyen lambda, se donne aussi des ambitions par rapport au réchauffement climatique.
Elle explique, en effet, que les risques climatiques peuvent avoir des implications sur la stabilité des prix. Elle promet notamment d’intégrer des critères liés aux stratégies climatiques mises en place dans ses rachats d’obligations d’entreprises.
Rendez-vous donc le 22 juillet lors de la prochaine réunion des gouverneurs afin de voir comment ces nouveaux objectifs seront mis en pratique.