La Banque centrale européenne a choisi jeudi de maintenir ses taux directeurs à leurs niveaux actuels après les avoir dernièrement abaissés de 25 points. Christine Lagarde, sa présidente, a réaffirmé qu’il n’y avait «pas d’engagement préalable» à de futures baisses. (Photo: Banque centrale européenne)

La Banque centrale européenne a choisi jeudi de maintenir ses taux directeurs à leurs niveaux actuels après les avoir dernièrement abaissés de 25 points. Christine Lagarde, sa présidente, a réaffirmé qu’il n’y avait «pas d’engagement préalable» à de futures baisses. (Photo: Banque centrale européenne)

Malgré de légères fluctuations des mesures de l’inflation sous-jacente, comme l’avaient anticipé les experts, la Banque centrale européenne a choisi de maintenir les niveaux actuels des taux bancaires directeurs dans la zone euro. Sa présidente, Christine Lagarde, a réaffirmé qu’il n’y avait «pas d’engagement préalable» à de futures baisses.

La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a , à l’issue d’une réunion du conseil des gouverneurs de la BCE, l’organe de fixation des taux, le jeudi 18 juillet, que les trois taux d’intérêt directeurs de la BCE resteraient inchangés. Cette orientation de la politique monétaire était largement et n’a pas été une surprise.

Par conséquent, les opérations principales de refinancement, la facilité de prêt marginal et la facilité de dépôt resteront respectivement à 4,25%, 4,50% et 3,75%, avec effet au 12 juin 2024.

Dans son habituelle déclaration à la presse après la réunion du Conseil, Mme Lagarde a souligné que cette décision s’aligne sur les informations reçues qui soutiennent largement l’évaluation précédente du Conseil des gouverneurs concernant les perspectives d’inflation à moyen terme. Bien que certaines mesures de l’inflation sous-jacente aient légèrement augmenté en mai en raison de facteurs temporaires, la plupart des indicateurs sont restés stables ou ont légèrement diminué en juin.

Mme Lagarde a également souligné que les bénéfices élevés des entreprises ont atténué les effets inflationnistes de l’augmentation des salaires. Elle a noté que «la politique monétaire maintient des conditions de financement restrictives», ce qui indique que ces conditions tempèrent l’inflation dans l’économie des entreprises de la zone euro.

Malgré cela, les pressions sur les prix intérieurs restent élevées, en particulier l’inflation des services qui est particulièrement forte. L’inflation globale devrait rester supérieure à l’objectif de la BCE pendant une bonne partie de l’année prochaine, a déclaré Mme Lagarde.

Elle a réitéré l’engagement de la banque centrale à faire en sorte que l’inflation revienne à son objectif à moyen terme de 2% en temps voulu. Pour atteindre cet objectif, les taux directeurs seront maintenus «suffisamment restrictifs aussi longtemps que nécessaire». Mme Lagarde a mis l’accent sur l’approche de la BCE qui dépend des données pour chaque réunion, évaluant les données économiques et financières ainsi que la dynamique de l’inflation sous-jacente et l’efficacité de la transmission de la politique monétaire. Elle a souligné que les décisions relatives aux taux d’intérêt dépendront de l’évaluation par le Conseil des perspectives d’inflation et que «le Conseil ne s’engage pas à l’avance sur une trajectoire de taux particulière».

Le gouverneur de la Banque centrale du Luxembourg (BCL), Gaston Reinesch, n’avait pas le droit de vote lors de la réunion du Conseil des gouverneurs de ce jeudi, car ces droits font l’objet d’une rotation, mais il le récupérera lors de la prochaine réunion à Francfort, le 9 septembre.