«Le maintien des tensions inflationnistes sous-jacentes» est la justification de la BCE à la poursuite de sa politique de hausse des taux. (Photo: Shutterstock)

«Le maintien des tensions inflationnistes sous-jacentes» est la justification de la BCE à la poursuite de sa politique de hausse des taux. (Photo: Shutterstock)

Comme attendu, la BCE poursuit sa politique de hausse des taux pour tenter de ramener l’inflation vers 2% à moyen terme. Une nouvelle augmentation est d’ores et déjà annoncée pour le mois de mars.

Conformément au consensus des analystes, le conseil des gouverneurs a décidé d’augmenter ses trois taux directeurs de 50 points de base, ce jeudi 2 février. À compter de ce 8 février, les taux d’intérêt des opérations principales de refinancement, de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt seront relevés à respectivement 3,00%, 3,25% et 2,50%.


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Et le message est clair: «Le Conseil des gouverneurs continuera d’augmenter sensiblement les taux d’intérêt à un rythme régulier et de les maintenir à des niveaux suffisamment restrictifs pour assurer un retour au plus tôt de l’inflation vers son objectif de 2% à moyen terme.» Et joignant l’annonce aux actes, il annonce un autre relèvement de 50 points de base de ses taux directeurs en mars. Après, la BCE évaluera alors la trajectoire future de sa politique monétaire.

Une décision restrictive forte que l’institution de Francfort justifie par «le maintien des tensions inflationnistes sous-jacentes».

À terme, détaille la BCE, «le maintien des taux d’intérêt à des niveaux restrictifs permettra de réduire l’inflation en freinant la demande et d’éviter le risque d’un glissement à la hausse persistant des anticipations d’inflation. Dans tous les cas, les futures décisions du Conseil des gouverneurs relatives aux taux directeurs resteront dépendantes des données et continueront d’être prises réunion par réunion».

La réduction du bilan se précise

La BCE était également très attendue sur les modalités de la réduction des titres détenus par l’Eurosystème dans le cadre du programme d’achats d’actifs (asset purchase programme, APP). Comme indiqué en décembre, ce portefeuille sera réduit de 15 milliards d’euros par mois en moyenne, à partir de début mars et jusqu’à fin juin 2023. Après cette date, «le rythme de ces réductions sera ajusté au fil du temps».

S’agissant du programme d’achats d’urgence face à la pandémie (pandemic emergency purchase programme, PEPP), le Conseil des gouverneurs entend réinvestir les remboursements au titre du principal des titres arrivant à échéance acquis dans le cadre du programme au moins jusqu’à fin 2024. «Dans tous les cas, le futur dénouement du portefeuille PEPP sera géré de façon à éviter toute interférence avec l’orientation adéquate de la politique monétaire.»