«La décision d’abaisser le taux de la facilité de dépôt – le taux par lequel le conseil des gouverneurs pilote l’orientation de la politique monétaire – est fondée sur son évaluation actualisée des perspectives d’inflation, de la dynamique de l’inflation sous-jacente et de la force de la transmission de la politique monétaire», a déclaré Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne, dans un communiqué de presse le 17 octobre 2024, après que l’organe de décision a décidé d’abaisser les taux bancaires directeurs dans la zone euro pour la troisième fois en 2024. Photo de la Banque centrale européenne: Banque centrale européenne

«La décision d’abaisser le taux de la facilité de dépôt – le taux par lequel le conseil des gouverneurs pilote l’orientation de la politique monétaire – est fondée sur son évaluation actualisée des perspectives d’inflation, de la dynamique de l’inflation sous-jacente et de la force de la transmission de la politique monétaire», a déclaré Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne, dans un communiqué de presse le 17 octobre 2024, après que l’organe de décision a décidé d’abaisser les taux bancaires directeurs dans la zone euro pour la troisième fois en 2024. Photo de la Banque centrale européenne: Banque centrale européenne

Conformément aux prévisions des économistes, la Banque centrale européenne a réduit ses taux directeurs de 25 points de base dans la zone euro, en réponse aux signes de modération de l’inflation et à la nécessité de relancer l’économie chancelante.

La Banque centrale européenne a une réduction de 25 points de base de son taux de facilité de dépôt, le ramenant à 3,25 % à compter du 23 octobre 2024. Il s’agit de la troisième réunion consécutive au cours de laquelle les taux ont été réduits de 25 points de base.

Cette décision intervient alors que l’inflation dans la zone euro, fondamentale pour le mandat de la BCE de maintenir la stabilité des prix, a diminué et est tombée en dessous de l’objectif à moyen terme de 2 % en septembre 2024. Dans un communiqué de presse publié à l’issue de la réunion du jeudi 17 octobre au centre des congrès de Brdo en Slovénie, Christine Lagarde, présidente de la BCE, a indiqué que la décision était fondée sur l’évaluation actualisée par le conseil des gouverneurs des perspectives d’inflation, de la dynamique de l’inflation sous-jacente et de l’efficacité de la transmission de la politique monétaire.

Cette décision était largement par les économistes et correspond aux attentes du marché.

Mme Lagarde a souligné que cette décision découlait de l’évaluation actualisée par le conseil des gouverneurs des perspectives d’inflation, de la dynamique de l’inflation sous-jacente et de l’efficacité de la transmission de la politique monétaire. Selon les derniers chiffres de l’indice des prix à la consommation, le processus de désinflation est en bonne voie, bien que les perspectives d’inflation aient été affectées par les récentes surprises à la baisse des indicateurs de l’activité économique. Malgré ces défis, les conditions de financement resteraient restrictives, a affirmé Mme Lagarde.

Selon Mme Lagarde, l’inflation dans la zone euro devrait augmenter au cours des prochains mois avant de retomber à l’objectif à moyen terme de 2 % au cours de l’année prochaine. «L’inflation intérieure reste élevée, car les salaires continuent d’augmenter à un rythme élevé», a ajouté Mme Lagarde. Elle a souligné que les pressions sur les coûts de la main-d’œuvre devraient s’atténuer progressivement, les bénéfices atténuant partiellement leur impact sur l’inflation.

Le conseil des gouverneurs, a déclaré Mme Lagarde, a exprimé sa détermination à faire en sorte que l’inflation revienne au niveau cible en temps voulu. Il a déclaré qu’il maintiendrait des taux directeurs suffisamment restrictifs aussi longtemps que nécessaire pour atteindre cet objectif. Le Conseil s’est engagé à adopter une «approche dépendant des données et de chaque réunion» pour déterminer le niveau et la durée appropriés des restrictions, les décisions en matière de taux d’intérêt devant être fondées sur une évaluation des perspectives d’inflation ainsi que sur les données économiques et financières à venir.

En ce qui concerne les achats d’actifs, la BCE a confirmé que le portefeuille du programme d’achat d’actifs (APP) diminuait à un rythme mesuré et prévisible, l’Eurosystème ne réinvestissant plus les paiements en principal des titres arrivant à échéance. En outre, l’Eurosystème a cessé de réinvestir tous les paiements en principal des titres arrivant à échéance achetés dans le cadre du programme d’achat d’urgence en cas de pandémie (Pepp), ce qui s’est traduit par une réduction moyenne du portefeuille Pepp de 7,5 milliards d’euros par mois. Le Conseil des gouverneurs a fait part de son intention de cesser les réinvestissements dans le cadre du Pepp d’ici à la fin de 2024.

En outre, le Conseil a prévu de maintenir une certaine souplesse dans le réinvestissement des remboursements dus dans le portefeuille Pepp afin de contrer les risques liés au mécanisme de transmission de la politique monétaire découlant de la pandémie. Alors que les banques ont commencé à rembourser les montants empruntés dans le cadre des opérations de refinancement à plus long terme ciblées, le Conseil des gouverneurs s’est engagé à évaluer régulièrement la manière dont ces opérations de prêt ciblées et leur remboursement en cours contribuent à l’orientation générale de la politique monétaire.

La prochaine réunion du conseil de fixation des taux aura lieu dans huit semaines, le 12 décembre 2024.

Cet article a été , traduit et édité pour le site de Paperjam en français.