Après 48 heures de réflexion, de travail et de mentoring, les étudiants des universités de Bayreuth et du Luxembourg ont remporté la deuxième édition du concours d’Infrachain. (Photo: Infrachain)

Après 48 heures de réflexion, de travail et de mentoring, les étudiants des universités de Bayreuth et du Luxembourg ont remporté la deuxième édition du concours d’Infrachain. (Photo: Infrachain)

L’équipe composée d’étudiants de l’Université de Bayreuth et du SnT a remporté le hackathon organisé par Infrachain à la House of Startups. Leur projet: lutter contre le gâchis dans le domaine des prescriptions médicales entre le médecin et la pharmacie.

Malgré eux – ou avec beaucoup de pertinence – les étudiants de l’Université de Bayreuth et du SnT (Université du Luxembourg), réunis sous la bannière «Let’sFixID», ont pointé un problème jamais évoqué au Luxembourg: la faible protection offerte par la carte de sécurité sociale.

Il suffit à quelqu’un d’emprunter la carte de quelqu’un d’autre pour aller chez le médecin et chez le pharmacien récupérer ses médicaments. Et c’est précisément en prenant le sujet de la complexité administrative liée au parcours de santé d’un malade que le groupe a remporté la deuxième édition du hackathon organisé par Infrachain.

Son idée: utiliser la blockchain pour automatiser tout ce qui peut l’être, l’utilisateur n’ayant plus qu’à montrer la prescription enregistrée dans son digital wallet pour retirer ses médicaments et que la paperasse se répartisse entre les différents acteurs. Ainsi, la pharmacie dit qu’elle a donné le médicament, le docteur est prévenu, la caisse de maladie peut activer le remboursement, et il est aussi possible d’imaginer qu’une mutuelle ou une assurance complémentaire puisse elle aussi accélérer sa participation.

Si la solution utilise la carte – physique – du patient pour que le médecin délivre la prescription, celui-ci, enregistré, peut attester qu’il connaît son patient simplement en lui donnant ce dont il a besoin, ou s’il a un doute, vérifier la conformité de la carte avec l’identité de celui qui est devant lui. C’est ce qui garantit la disparition du «faux».

Les pertes, dans ce processus, sont estimées, par les vainqueurs d’un chèque de 5.000 euros, à 30% des prescriptions délivrées, entre les faux, les prescriptions perdues ou jamais réclamées, etc.

Le List et Edda complètent le podium

Sur les six projets en finale, deux abordaient exactement cette même problématique, signe d’un intérêt certain pour la blockchain, pour ce sujet dans lequel sont impliqués des acteurs privés et des acteurs publics, ce qui était une exigence du concours.

Comme l’a indiqué Tom Kettels, la cheville ouvrière de l’événement et d’Infrachain de manière plus générale, libre aux étudiants, voire aux groupes, de poursuivre leurs projets après ce concours.

Le projet du List, concernant un système de gestion décentralisée des déchets électroniques, a pris la deuxième place, et celui d’Edda, sur la restitution au citoyen de la possibilité d’échanger ou pas des données personnelles, la troisième.

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