François Bausch a dû reculer. (Photo: Olivier Minaire)

François Bausch a dû reculer. (Photo: Olivier Minaire)

Après la levée de boucliers de l’industrie automobile avant le début de l’Autofestival, le ministre de la Mobilité François Bausch a finalement reculé concernant la «taxation verte».

Si le secteur automobile voulait tester son importance au Luxembourg, il est rassuré: après avoir vertement critiqué la décision du ministre de la Mobilité de taxer davantage les véhicules non respectueux dès le 1er mars, (Déi Gréng) a finalement reculé .

La consommation et les émissions d’un véhicule ne seront plus mesurées à partir des tests en «laboratoire» mais selon une nouvelle norme, WLTP, plus proche de la réalité que celle mise sur pied dans les années 1980 et qui avait abouti au «dieselgate».

Avec l’introduction de la nouvelle procédure, les émissions de CO2 pourraient être de 20 à 25% plus élevées qu’avec l’ancienne norme. Du coup, la taxe sur les véhicules routiers devrait être plus chère pour les nouvelles immatriculations après l’entrée en vigueur du projet de loi. Par contre, François Bausch a souligné que le consommateur sera plus informé lors de son choix d’achat.

«Il ne s’agit pas d’une augmentation du montant de la taxe sur les véhicules autoroutiers, mais d’une nouvelle modalité de calcul pour les émissions de CO2», a dit le ministre. Et donc les nouveaux propriétaires qui devront s’acquitter de cette taxe ne le seront que sur les véhicules achetés après l’entrée en vigueur de la loi et non plus à partir du 1er mars.

Les députés ont demandé au ministre de leur fournir des simulations de ce que cela changerait en prenant les modèles les plus vendus au Luxembourg.

Le président de la commission parlementaire, Carlo Back (Déi Gréng), a été nommé rapporteur du projet de loi.

Avant l’Autofestival, les professionnels du secteur avaient souhaité que cette nouvelle fiscalité n’entre en vigueur que l’an prochain, sachant que de nouveaux modèles, plus conformes aux nouvelles exigences environnementales, arriveraient sur le marché. Ce qui permettrait d’éviter de décourager le consommateur d’acheter une nouvelle voiture.

55.008 véhicules particuliers ont été immatriculés l’an dernier, un nouveau record pour lequel le diesel a perdu 5% de parts de marché, tandis que la part des carburants alternatifs augmente fortement, mais sur une toute petite portion.