Benoît Lutgen, actuel bourgmestre de Bastogne, sera sans doute candidat pour devenir le premier bourgmestre de la commune fusionnée. (Photo: Shutterstock)

Benoît Lutgen, actuel bourgmestre de Bastogne, sera sans doute candidat pour devenir le premier bourgmestre de la commune fusionnée. (Photo: Shutterstock)

Au lendemain des élections communales qui auront lieu le 13 octobre 2024 en Belgique, les communes de Bastogne et de Bertogne n’en formeront plus qu’une seule. Un mariage choisi et non pas subi, assure Benoît Lutgen, bourgmestre de Bastogne.

C’est une première en Wallonie depuis la fusion des communes qui remonte à 1977. Au lendemain des prochaines élections communales, qui auront lieu en Belgique le 13 octobre 2024, les communes de Bastogne (plus de 16.500 habitants) et de Bertogne (3.600 habitants environ) ne formeront plus qu’une seule entité.

La suppression de 24 mandats publics

La nouvelle a constitué une petite surprise, même si les rapprochements sont nombreux entre les deux communes depuis plusieurs années. «Ce sera un mariage choisi et non un mariage subi», a indiqué le bourgmestre de Bastogne (CDH) lors de la présentation du projet avec son homologue de Bertogne, Christian Glaude (CDH). Les raisons de cette fusion résident dans le souhait d’une gestion plus aisée et d’une plus grande facilitée à aller chercher des aides, alors que les petites et moyennes communes font face à des difficultés financières. Le fonds des communes sera sans doute plus généreux (la densité de population des communes fusionnées étant plus faible) tandis que Benoît Lutgen espère «des effets d’échelle» au niveau économique. De plus, Bastogne et Bertogne partagent la même évolution démographique, «les mêmes coutumes, les mêmes habitudes, et sont incluses dans le même bassin de vie». Elles partagent aussi des préoccupations similaires, par exemple dans le domaine de la sécurité, et ont établi des synergies dans des domaines «tels que la propreté, l’environnement, l’énergie, le climat, la culture ou encore en matière de marchés publics conjoints».

Même si huit rencontres citoyennes sont déjà prévues, le principe de la fusion est acquis. Il devra être validé par les deux conseils communaux, où quelques dents grincent, pour le 31 octobre 2022. Le processus pourra alors suivre son cours.

La nouvelle commune portera le nom de Bastogne. Les services communaux vont évidemment fusionner, mais il n’y aura aucune perte d’emploi. Par contre, 24 mandats vont disparaître, suite à l’intégration de différents organes publics de gestion.

En revanche, le futur bourgmestre et les échevins y trouveront  leur compte: la nouvelle commune passant le seuil des 20.000 habitants, leur rémunération brute sera supérieure à ce qu’elle est actuellement.

Trois projets au Luxembourg

Si cette fusion est une première en Belgique, le processus est plus commun au Luxembourg. 12 fusions ont eu lieu depuis 2004, la dernière en date remonte à 2018 (Rosport-Mompach). Trois autres dossiers sont en cours: Wahl et Grosbous, Bous et Waldbredimus, et celui de la Nordstad, via la fusion des communes de Bettendorf, Diekirch, Erpeldange-sur-Sûre, Ettelbruck et Schieren.