En attendant de pouvoir rouvrir son cabaret-restaurant à ses clients, Madame Yoko organise dès qu’elle le peut des shows en ligne, diffusés sur la page de l’établissement.  (Photo: Sebastian Hype)

En attendant de pouvoir rouvrir son cabaret-restaurant à ses clients, Madame Yoko organise dès qu’elle le peut des shows en ligne, diffusés sur la page de l’établissement.  (Photo: Sebastian Hype)

À la tête du Barnum depuis 2019, Ian Lejeune, connu aussi sous son nom de scène Madame Yoko, mise sur l’astuce et garde un moral d’acier à toute épreuve en attendant de pouvoir rouvrir son joyeux cabaret-restaurant...

Quel est le parcours, forcément atypique, qui vous a amené à gérer votre établissement, le Barnum?

Ian Lejeune. – «Tout d’abord, je suis originaire de la région de Martelange, j’ai grandi à la frontière belgo-luxembourgeoise jusqu’à ce que j’aille étudier l’architecture d’intérieur à Liège, puis à Bruxelles. Mais trouver un travail dans ce secteur, même avec un bon diplôme, s’est avéré plus difficile que je ne le pensais... Alors que je travaillais dans divers magasins, le transformisme est arrivé dans ma vie, en 2016, presque par hasard. J’étais déjà fan de cette scène haute en couleur, mais je n’avais jamais pensé franchir le pas, jusqu’à une fameuse soirée à Bruxelles, lorsqu’une certaine Catherine m’a invité à chanter avec elle sur scène... La suite, ce fut beaucoup de trajets entre Luxembourg et Bruxelles, avec la fatigue qui va avec. En 2019, j’en ai eu assez et j’ai eu envie de m’investir dans un projet ici, au Luxembourg. Mon compagnon, Alex Goedert, avait toujours eu envie d’ouvrir un établissement et nous avons finalement ouvert le Barnum en juin 2019!

Ouvrir un tel établissement à Redange-sur-Attert était audacieux... Pouvez-vous expliquer votre démarche et présenter son concept?

«Effectivement, nous ne sommes pas en ville, mais c’est une région que je connais bien et je suis tombé amoureux de la configuration de la salle, avec sa scène sous les combles et ses escaliers parfaits pour les spectacles. Nous ne nous donnons pas d’étiquette, nous sommes un cabaret, certes, dans le sens où nous y présentons des spectacles de cabaret, mais nous sommes aussi un restaurant, où il est possible de venir manger un bon petit plat ou boire un verre comme chez soi, dans une ambiance vintage, conviviale et chaleureuse. Notre clientèle est très variée, un peu comme dans toute ‘stuff’ luxembourgeoise.

Que préparez-vous pour la réouverture?

«Nous avons entrepris de nouveaux travaux, déjà, pour accueillir encore mieux notre clientèle, et nous travaillons à une nouvelle carte avec notre nouveau chef. J’aime le fait que nous servions une cuisine de brasserie gourmande, mais avec un twist, un petit grain de folie, qui traduit l’identité du lieu. J’ai aussi toujours eu envie de diversifier les disciplines artistiques représentées sur scène en plus du chant et du transformisme, comme la danse et la comédie, par exemple, mais nous n’avons pas eu le temps de le faire avant la pandémie, malheureusement. Ce sera donc un objectif clair lors de notre réouverture dans le courant du mois de juin, avis aux artistes en manque de performances! En attendant, j’organise des shows en ligne, diffusés sur notre page .

Quel est le rêve de Ian Lejeune et de Madame Yoko?

«Les deux rêvent de participer un jour à l’Eurovision!

Enfin, côté cuisine, qui vous inspire?

«Je suis rigoureusement deux chefs dont le travail m’impressionne beaucoup: Thierry Marx et Yannick Alléno

Barnum: 61A, Grand-Rue, Redange-sur-Attert, T. 26 62 13 33

Vous pouvez soutenir Madame Yoko pour la production de ses shows en ligne grâce à une

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