La BCE et l’ABE ont soumis 50 grandes banques systémiques européennes à un test de résistance très exigeant. (Photo: Shutterstock)

La BCE et l’ABE ont soumis 50 grandes banques systémiques européennes à un test de résistance très exigeant. (Photo: Shutterstock)

Les banques européennes ont été soumises à un stress test «Covid édition». Dans l’ensemble, les autorités de surveillance jugent les résultats satisfaisants.

Les banques européennes sont-elles capables de soutenir un scénario catastrophe? Pour le savoir, la Banque centrale européenne (BCE) et l’Autorité bancaire européenne (ABE) les ont soumises à un nouveau stress test, dont .

L’objectif est de savoir si, en cas de crise grave comme celle de 2008, elles pourraient faire preuve de résistance à l’horizon 2023.

Le scénario retenu était spécifiquement lié à la crise sanitaire. Il prévoyait des taux d’intérêt encore plus bas et une situation où les PIB continueraient à reculer jusqu’en 2023, après une année de forte baisse en 2020 due à la crise du Covid-19. Un scénario jugé «très sévère» par les autorités européennes.

50 banques de 15 pays ont été soumises à ce test. Ensemble, elles couvrent 70% des actifs bancaires de l’Union européenne. Le Luxembourg n’était pas repris dans les 15 pays.

Des résultats globalement rassurants

Dans une grande majorité de cas, le résultat est rassurant. En grande majorité, les institutions testées ont prouvé leur capacité à maintenir un niveau de fonds propres «durs» (CET 1) supérieur à 10%. Une seule banque, l’italienne Monte dei Paschi di Siena (BMPS) terminerait l’exercice avec des fonds propres négatifs.

De grandes institutions ont toutefois montré des signes de faiblesse. C’est le cas de Deutsche Bank en Allemagne (7,4%) et de Société Générale en France (7,5%). HSBC Continental Europe se démarque aussi par une certaine faiblesse (5,9% de fonds propres CET1).

L’ABE observe que, pour 38 banques parmi les 50 analysées, le ratio de fonds propres, qui était de 15% avant l’exercice, resterait encore aux alentours de 10% à la fin de l’année 2023, ce qui est jugé «satisfaisant».

La perte globale de fonds propres a été calculée à 265 milliards d’euros. Elle serait essentiellement due à des défauts de crédit. Mais des taux d’intérêt très bas sur le long terme affecteraient également les bénéfices.