Pour la zone euro, la Banque mondiale a révisé ses prévisions à la baisse pour une croissance de 1%, à cause de «l’atonie de l’activité industrielle». (Photo: Shutterstock)

Pour la zone euro, la Banque mondiale a révisé ses prévisions à la baisse pour une croissance de 1%, à cause de «l’atonie de l’activité industrielle». (Photo: Shutterstock)

L’institution annonce une croissance mondiale de 2,5% en 2020 et un ralentissement du développement de certaines économies émergentes.

2,5%: c’est la croissance de l’économie mondiale estimée pour 2020 par la Banque mondiale, communiquée dans ses dernières perspectives, le 8 janvier. Elle atteignait 2,4% en 2019, après 3% en 2018 et 3,2% en 2017.

Pour les seules économies avancées, la croissance s’élèverait à 1,4% en 2020, «en partie en raison de la faiblesse persistante des activités manufacturières», et à 4,1% pour les marchés émergents et les économies en développement.

«Environ un tiers des économies émergentes et en développement devraient ralentir cette année sous l’effet d’exportations et d’investissements plus faibles que prévu», précise l’institution .

Pour la zone euro, la Banque mondiale a révisé ses prévisions à la baisse pour une croissance de 1%, à cause de «l’atonie de l’activité industrielle». Et elle anticipe un ralentissement aux États-Unis (à 1,8%), du fait des effets négatifs des hausses de tarifs douaniers et d’un niveau d’incertitude élevé.

Gonflement de la dette

«Les risques de dégradation prédominent et sont susceptibles de porter un coup de frein considérable à la croissance mondiale s’ils se matérialisent. Ces risques comprennent une recrudescence des tensions commerciales et de l’incertitude des politiques commerciales, un ralentissement plus marqué que prévu dans les grandes économies et des turbulences financières dans les économies émergentes et en développement», analyse la Banque mondiale.

Le directeur du groupe des perspectives de développement à la Banque mondiale, Ayhan Kose, s’inquiète par ailleurs de l’endettement des États.

«L’histoire montre que les périodes de gonflement de la dette se terminent mal en général. Dans un environnement mondial fragile, il est impératif de prendre des mesures pour minimiser les risques soulevés par la vague d’endettement actuelle», déclare-t-il dans le communiqué.