Travailler sur leur image
Face à l’inflation, à la montée des taux et au risque de récession, les banques vont devoir prendre des mesures préventives pour renforcer le soutien aux clients en difficulté financière. Cela se fait déjà sur la Place, où la plupart des établissements financiers se rapprochent de leurs clients pour les aider à passer le cap de la hausse des taux. Une proactivité qui conditionnera la manière dont le secteur sera perçu ces prochaines années. Dans les mois à venir, l’ABBL va lancer une enquête sur l’image des banquiers au Luxembourg.
S’adapter à des taux d’intérêt plus élevés
La hausse des taux a contraint les banques à adapter en urgence leurs portefeuilles. Le métier de la banque, c’est d’équilibrer les durées différentes entre les dépôts et les crédits. Pour se conformer à la réglementation européenne IRRBB (Interest Rate Risk in the Banking Book), elles ont dû se séparer de l’actif le plus sûr dans un contexte de taux bas: les obligations à taux fixe. Dans le même temps, elles vont devoir réorienter leur modèle d’affaire des prêts vers les dépôts. Déployer de nouvelles stratégies et proposer des produits plus attirants et sophistiqués sera une des clés du succès.
Accroître la rentabilité
En posant le fait que les coûts réglementaires ne baisseront pas dans un avenir prévisible, les banques vont devoir compenser en combinant excellence opérationnelle – autrement dit dynamiser la génération de revenus en maintenant un faible coût du risque et réduire les coûts – et excellence stratégique – comprendre comment mieux cibler les clients, les activités et les maillons de la chaîne de valeur les plus rentables, établir des partenariats permettant de gagner en efficacité et élargir leurs canaux de distribution. L’innovation jouera un rôle-clé.
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Innover pour durer
La transformation digitale des banques est un chantier de longue haleine. L’innovation, il faudra la trouver dans différents domaines. La monétisation des données, d’abord, à un moment où Google, Apple ou Amazon profitent de leurs immenses réservoirs de données pour tenter de concurrencer les banques. Le domaine des paiements, ensuite, qui permet d’extraire facilement les données bancaires, de les enrichir et de les connecter à d’autres fournisseurs et de dégager de la valeur ajoutée. La technologie peut optimiser les canaux de distribution des produits bancaires.
Soutenir l’Union bancaire et l’Union des marchés de capitaux
Le dossier est certes européen, mais les impacts sont très locaux: le statu quo dans l’instauration de l’Union bancaire et de l’Union des marchés des capitaux est d’autant plus pénalisant que la finalisation de la réglementation Bâle III progresse rapidement. L’Union permettrait de mieux gérer l’impact d’une réglementation qui va augmenter les exigences en capitaux propres pour le secteur bancaire dans son ensemble.
Cet article a été rédigé pour l’édition magazine de parue le 20 juin 2023. Le contenu du magazine est produit en exclusivité pour le magazine. Il est publié sur le site pour contribuer aux archives complètes de Paperjam.
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