De l’idéation jusqu’au développement en passant par la phase d’amorçage, les start-ups ont des besoins divers auxquels elles ne peuvent généralement répondre seules. Et lorsqu’elles s’adressent aux banques, c’est avant tout pour obtenir un financement.
«Étant la banque des entrepreneurs, financer l’économie réelle est dans notre ADN et constitue un pilier majeur de notre activité», explique Pierre-Olivier Rotheval, Head of Marketing & Innovation au sein de la BIL (Banque Internationale à Luxembourg). «Cela signifie soutenir des entrepreneurs chevronnés, mais aussi cette nouvelle génération qui rend possible la concrétisation de la stratégie nationale visant à faire du Luxembourg une start-up nation.»
Nous intervenons surtout lorsque la société a déjà acquis un certain niveau de maturité lui permettant de commercialiser sa solution et d’assurer le remboursement de son crédit.
Beaucoup de start-ups font donc appel à la BIL pour un financement. «Toutefois, nous intervenons surtout lorsque la société a déjà acquis un certain niveau de maturité lui permettant de commercialiser sa solution et d’assurer le remboursement de son crédit», poursuit Pierre-Olivier Rotheval. «Les start-ups en phase d’amorçage sont quant à elles redirigées vers le Digital Tech Fund, dont nous sommes la seule banque actionnaire, ou vers notre réseau de venture capitalist. À chaque phase sa solution.»
55 millions distribués
Le financement proprement dit passe exclusivement via le mécanisme de garantie InnovFin. Mise en place par le Fonds Européen d’Investissement (FEI), cette garantie est particulièrement adaptée aux besoins des start-ups innovantes et leur permet de bénéficier de crédits compris entre 100.000 euros et 7,5 millions d’euros. Et pour Pierre-Olivier Rotheval, le bilan est particulièrement positif: «En quatre ans de travail avec le FEI, la BIL a déjà distribué plus de 55 millions d’euros à des PME innovantes éligibles à la garantie InnovFin. L’attribution d’un financement est approuvée par un comité de crédit composé d’experts spécialement sélectionnés pour leur compréhension du secteur des start-ups. Le niveau de l’engagement financier de la banque démontre combien la BIL est aux côtés des entrepreneurs. Pour nous, cela témoigne du sérieux avec lequel nous assumons notre responsabilité d’acteur économique luxembourgeois de premier plan et notre rôle de partenaire des politiques menées en vue de diversifier notre économie.»
Le non-bancaire, un axe-clé
Pour la BIL, l’aide aux start-ups ne peut pas se limiter au seul soutien financier. «Au fil du temps, nous avons appris des start-ups que leurs besoins peuvent être très variés», indique François Giotto, Senior Innovation Officer de la BIL. Il peut s’agir d’obtenir un soutien logistique, de trouver des locaux ou simplement de voir certaines portes s’ouvrir. Nous mettons donc régulièrement notre réseau à contribution pour les aider à entrer rapidement en contact avec les décideurs et les acteurs susceptibles de booster leur développement. En outre, la visibilité est un facteur-clé de leur succès. C’est pourquoi nous les faisons bénéficier de nos expertises dans différents domaines et d’une exposition importante. Cette dernière peut se faire à travers des événements où la BIL est impliquée, mais aussi via des actions de content marketing générant des milliers de vues sur Youtube ou à travers des supports réputés de la Place.»
Aujourd’hui, la banque se voit comme un acteur à part entière de l’écosystème start-up, et au service d’une dynamique nationale pour faire du Luxembourg une start-up nation.
De nombreuses autres initiatives sont mises en œuvre par la BIL. On peut citer le soutien apporté aux différents incubateurs de la Place comme le Technoport ou Paul Wurth Incub, mais aussi la collaboration avec des espaces de coworking tels que The Office. Au sein de ce dernier, la BIL met d’ailleurs son propre espace de travail à disposition des start-ups. Récemment, la banque a également mobilisé ses expertises internes et mis en place de sessions axées sur l’expérience utilisateur (UX) ou le marketing afin de permettre aux start-ups de bénéficier de ressources et de conseils auxquels elles n’ont généralement pas accès.
«Aujourd’hui, la banque se voit comme un acteur à part entière de l’écosystème start-up, et au service d’une dynamique nationale pour faire du Luxembourg une start-up nation. C’est pour cela que, à côté du financement et de l’accompagnement proposés, nous célébrons également chaque année cet écosystème à l’occasion de la désormais incontournable Startuppers Night», rappelle François Giotto. «Il s’agit sans doute du plus gros événement au Luxembourg dédié aux start-ups. Plus qu’un concours de pitchs, il s’agit d’une véritable fête qui ne regroupe que des acteurs de la sphère des start-ups. Nous en profitons pour inviter des venture capitalists et des décideurs, afin d’intensifier le réseautage et d’offrir d’autres possibilités de financement aux jeunes entreprises.»
Comme on le voit à travers ces différents exemples, l’engagement de la banque est bien plus conséquent qu’il n’y paraît de prime abord. Il appartient à la nouvelle génération d’entrepreneurs au Luxembourg d’en tirer le maximum pour concrétiser leurs projets.