«Forts de notre solide positionnement sur le marché, nous, deux groupes d’assurance cotés de taille moyenne, pouvons relever ensemble les défis futurs, soutenus par une taille accrue, une rentabilité améliorée et une proposition de valeur très attractive pour toutes nos parties prenantes. Cette fusion n’est pas seulement une décision stratégique; c’est un engagement envers nos valeurs et notre vision d’un avenir durable», a commenté le président d’Helvetia, Thomas Schmuckli, à l’annonce de la fusion des deux groupes.
La fusion, structurée comme une «fusion d’égaux», implique l’absorption de Baloise par Helvetia. Les actionnaires de Baloise recevront 1,0119 action Helvetia pour chaque action détenue. Le nouveau groupe sera coté à la Bourse suisse (SIX) sous le nom «Helvetia Baloise Holding AG» avec le symbole «HBAN».
Avec un volume d’affaires combiné de 20,2 milliards de francs suisses, le groupe comptera plus de 22.000 employés et sera présent dans huit pays européens, dont le Luxembourg, l’Allemagne, la France, l’Italie et l’Espagne. En 2024, Baloise Assurances Luxembourg a enregistré un volume d’affaires de 1,25 milliard de francs suisses, en hausse de 12,1% par rapport à 2023. Le bénéfice avant intérêts et impôts (Ebit) s’est élevé à 34,4 millions CHF, soit une augmentation de 89% par rapport à l’année précédente. Concernant les effectifs, Baloise comptait plus de 600 employés au Luxembourg en 2024. On ignore encore les conséquences de cette fusion pour l’entité luxembourgeoise, puisque les autorités doivent encore approuver la transaction.
Le conseil d’administration sera composé de 14 membres, répartis équitablement entre les deux entités. Thomas von Planta, actuel président de Baloise, assumera la présidence du nouveau groupe, tandis qu’Ivo Furrer, membre du conseil d’administration d’Helvetia, sera vice-président. La direction exécutive sera dirigée par Fabian Rupprecht, actuel CEO d’Helvetia, avec Michael Müller, CEO de Baloise, comme directeur général adjoint et responsable de l’intégration .
La fusion vise à générer des synergies de coûts annuelles d’environ 350 millions de francs suisses avant impôts, hors participation des assurés. Environ 80% de ces synergies devraient être réalisées d’ici 2028. Les coûts d’intégration sont estimés entre 500 et 600 millions de francs suisses sur les prochaines années.
Le groupe anticipe une augmentation de sa capacité de distribution de dividendes d’environ 20% d’ici 2029, renforçant ainsi sa position financière et sa compétitivité sur le marché européen.
La finalisation de la fusion est prévue pour le quatrième trimestre 2025, sous réserve de l’approbation des actionnaires des deux entreprises et des autorités réglementaires. Le principal actionnaire d’Helvetia, la Patria Genossenschaft, a déjà exprimé son soutien à l’opération.