Cyrielle Révész s’est installée en décembre 2019 avec d’autres entrepreneurs dans un pop-up store. (Photo: Paperjam)

Cyrielle Révész s’est installée en décembre 2019 avec d’autres entrepreneurs dans un pop-up store. (Photo: Paperjam)

Comme la plupart des commerçants, Cyrielle Révész se retrouve touchée de plein fouet par le Covid-19. Elle a totalement mis entre parenthèse une activité pourtant très récente de vente de produits cosmétiques naturels. Elle estime pouvoir tenir encore quatre mois au maximum sans revenu.

Cyrielle Révész a créé il y a un an. Elle y vend des produits cosmétiques naturels et écoresponsables. Elle décide de s’installer en décembre 2019, avec d’autres entrepreneurs, dans un pop-up store au Royal-Hamilius pour lequel elle a «beaucoup investi», estime-t-elle sans révéler de montant.

60% des ventes en boutique

Pourtant, quelques mois plus tard, le coronavirus l’oblige à fermer… «C’est une frustration énorme», admet-elle. La boutique représentait 60% de ses ventes. «Les gens aiment beaucoup recevoir des conseils de visu et personnalisés. Ils poussent plus facilement les portes d’un magasin», explique-t-elle.

Dès le début du mois de mars, son activité a baissé de 75%. Pour passer à zéro depuis une semaine. «J’ai pris la décision d’annuler toutes les livraisons. Le virus devient difficile à combattre et je voulais arrêter d’exposer les livreurs», justifie la commerçante.

«Pour l’instant, nous sommes pendus aux décisions du gouvernement. Nous avons entendu que nous allions pouvoir annuler certaines de nos charges, nos loyers, mais nous n’en savons pas plus», témoigne-t-elle. Sans revenu, elle ne pense pas pouvoir tenir plus de quatre mois.

L’espoir d’une prise de conscience

«J’espère une prise de conscience de beaucoup de personnes sur le changement climatique et les façons de consommer, et que des gens se tourneront après cette crise vers des boutiques qui prônent ces valeurs», se projette-t-elle. Un bon moyen pour elle de reprendre l’activité si c’était le cas. Elle n’avait pas encore prévu de date de sortie des locaux. Le pop-up store était censé rester «au moins jusqu’en septembre 2020».

Pour les autres locataires (Sûtras et Helsinki, qui vendent aussi des produits écoresponsables), la situation est plus ou moins similaire selon Cyrielle Révész. Mais on peut entendre l’espoir dans sa voix lorsqu’elle ajoute: «J’essaie de rester optimiste.»