Le ministre de l’Économie, Étienne Schneider, a coupé le ruban, entre, à sa droite, le vice-président global en charge des opérations et de la logistique, Kamran Kian, et à sa gauche, le directeur du site, Eric Moncousin.  (Photo: Paperjam)

Le ministre de l’Économie, Étienne Schneider, a coupé le ruban, entre, à sa droite, le vice-président global en charge des opérations et de la logistique, Kamran Kian, et à sa gauche, le directeur du site, Eric Moncousin.  (Photo: Paperjam)

Lors de l’inauguration de la troisième ligne de production de l’entreprise, mercredi après-midi à Rodange, le vice-président global d’Avery Dennison en charge des opérations et de la logistique, Kamran Kian, a annoncé un nouvel investissement pour l’an prochain au Luxembourg, pour le 30e anniversaire de sa présence au Grand-Duché.

se frotte les mains.

Le ministre de l’Économie avait découvert Avery Dennison en 2016 à l’occasion de l’annonce d’un investissement de 65 millions de dollars dans une troisième ligne de production.

Il revient trois ans plus tard à Rodange pour visiter cette extension, et le vice-président global du spécialiste de l’emballage en charge des opérations et de la logistique, Kamran Kian, esquisse en deux phrases un nouvel investissement, l’an prochain, «pour un marché de niche».

La société américaine coche toutes les cases de l’industrie moderne, ou industrie 4.0, que le ministre vante dans le cadre du déploiement de la stratégie Rifkin: largement automatisée, propre, humaine, globalisée, mais soucieuse de son impact local et régional. De plus, chaque investissement de production l’ancre un peu plus au cœur de l’Europe.

Près de 500 salariés

Le marché est tellement concurrentiel et un de ses principaux concurrents, UPM Raflatac, tellement proche (Nancy), que les journalistes sont «invités» à ne pas prendre de photos pendant la visite, qu’il n’y a pas de communiqué de presse et qu’il faut insister pour avoir quelques chiffres-clés.

Histoire de montrer ses produits, une voiture a progressivement été couverte par des autocollants que produit l’usine.  (Photo: Paperjam)

Histoire de montrer ses produits, une voiture a progressivement été couverte par des autocollants que produit l’usine.  (Photo: Paperjam)

La troisième ligne –120 mètres de long - l’expansion du magasin de stockage automatisé pouvant accueillir 6600 bobines de complexe auto-adhésif aura donc nécessité 65 millions de dollars d’investissement, accompagnés par l’État, qui a offert le terrain et le crédit fiscal à l’investissement. Les 72 emplois créés portent le total à 495. 775 tonnes d’acier et 38.000 heures de travail pour le magasin automatisé sur 80.000 heures au total, en partie avec 37 sous traitants luxembourgeois sur 100, auront également été nécessaires. La technologie a permis d’abaisser son empreinte carbone de 700 tonnes de CO2 par an.

De cette usine de 65.000m2 sortiront des emballages longs comme 42 fois la circonférence de la Terre sur un mètre de large, soit 40% de la production européenne et, selon nos calculs, 1,7 milliard de mètres carrés. Ces emballages seront destinés à l’emballage alimentaire, au secteur de la santé et à l’industrie cosmétique, principalement à destination de l’Allemagne.

«Un beau compliment»

Et si les chiffres ont été enlevés des panneaux lumineux qui accueillent le visiteur, pour lui montrer l’importance de la sécurité dans l’entreprise, comme chez ArcelorMittal par exemple, la société reste sur 76 jours sans accident, mais le record s’établit à 697 jours.

Pour le 30e anniversaire de la présence de l’entreprise au Luxembourg a été annoncé un nouvel investissement qui sera effectif l’an prochain, a dit le vice-président global des opérations, Kamran Kian. (Photo: Paperjam)

Pour le 30e anniversaire de la présence de l’entreprise au Luxembourg a été annoncé un nouvel investissement qui sera effectif l’an prochain, a dit le vice-président global des opérations, Kamran Kian. (Photo: Paperjam)

Dans le patio lumineux, mercredi après-midi, il s’agissait surtout pour le directeur du site, Eric Moncousin, et son vice-président de remercier les autorités, les fournisseurs et les salariés. «Notre principal asset», dira M. Kian, qui a lui-même été vice-président du groupe et qui a vécu à Rodange entre 1995 et 2000, dont une des filles est née au Luxembourg. «Cet investissement était un des plus gros que le groupe ait faits à ce moment, mais ce ne sera pas le dernier: chacun de nos investissements ici a été couronné de succès».

«Entendre l’annonce de ce nouvel investissement au Luxembourg est un beau compliment», salue Étienne Schneider. «Vous avez aussi vécu des moments difficiles, et le gouvernement luxembourgeois a toujours été à vos côtés pour vous aider à vous développer. Et nous serons toujours là pour vous aider.»

Le ministre est reparti vers le Luxembourg, et le vice-président vers son quatrième rendez-vous de la semaine en Europe, au nord de la Belgique. «Avant un retour bien mérité au pays», glisse-t-il.