Le secteur de la construction a pris le virage numérique assez prudemment. Les logiciels de conception assistée ont donné les premiers coups de volant, sans complètement changer la trajectoire. Le BIM (Building Information Modeling) a davantage marqué le tournant, depuis une dizaine d’années. Et ce n’est pas fini: les technologies qui correspondent à une véritable méthodologie s’adaptent aux besoins des acteurs impliqués, à tous les stades, à tous les étages.
«Notre bureau souhaite être un acteur majeur dans la digitalisation du secteur de la construction», souligne Marco Da Chao, ingénieur-administrateur chez Schroeder & Associés. , Schroeder & Associés fait un pas supplémentaire vers la numérisation d’ensemble.
Une fois maîtrisés les usages standards du BIM (conception, revue de projets, visualisation, contrôle qualité, fourniture de livrables, etc), le bureau a cherché à approfondir des usages spécifiques impliquant l’ensemble des domaines gérés en maîtrise d’œuvre. «Nous développons aujourd’hui, avec différents maîtres d’ouvrages, des méthodes pour lier le modèle numérique au bordereau de soumission, optimiser le flux de travail, diminuer le risque d’erreurs, faciliter la gestion financière aussi. Dans tous les cas, notre conception du BIM s’aligne sur notre stratégie de prestations intégrées au service du projet, dans une approche globale, avec un focus sur les utilisateurs et une vue holistique sur tout un cycle de vie».
Si la modélisation des données du bâtiment (BIM) est un processus intelligent basé sur la réalisation d’une maquette numérique 3D utilisée pour la planification, la conception, la construction, la gestion des bâtiments et des infrastructures, «notre bureau a progressivement développé ses propres workflows pour améliorer son efficacité opérationnelle et augmenter sa productivité tout en mutualisant son savoir-faire sur une large palette de projets».
Ainsi, le BAM – pour «BIM As-built and More» – propose une base de très haute précision pour chaque projet, s’appuyant sur une collaboration fluide entre les services concernés et sur la qualité et l’exhaustivité des données collectées. «Pour un projet de transformation d’immeubles existants, par exemple, pouvoir disposer dès le départ des dimensions réelles du bâtiment est primordial. Y intégrer les techniques spéciales est un avantage complémentaire». L’unité BIM fait le lien, améliorant la collaboration pour offrir un livrable plus flexible, armé de données 3D géoréférencées utilisables dans une planification ultérieure ou par le facility management en phase d’exploitation. «Le BAM permet de boucler le cycle de vie d’un objet, mieux qu’un “as-built” classique, à la valeur plus ponctuelle».
Pour Laurent Weydert, chef du service digitalisation, «il s’agit aussi d’un investissement dans la valeur des géodonnées. Cela évite que des informations ne soient plus accessibles à la fin d’un chantier. La disponibilité des données est quasi instantanée et, dans ce processus collaboratif, les différents intervenants peuvent interagir directement.»
La valeur ajoutée d’un «jumeau numérique» se crée avec des possibilités de paramétrisation des données quasiment illimitées. Les études s’appuient sur du matériel de pointe, des drones, des scanners stationnaires ou mobiles… «Les livrables prennent la forme d’une maquette numérique adaptée aux besoins réels du client. Le travail fourni est “tailormade”.»
Le processus BIM et l’ensemble des réflexions sur la numérisation au service du secteur se retrouvent dans le quotidien des équipes-métiers chez Schroeder & Associés. «C’est le cas par exemple avec la team constituée pour les missions intégrées de conseil en génie technique, dans l’idée circulaire de la planification», poursuit Marco Da Chao. «Ou encore avec notre plateforme reUse.lu qui lie un processus BIM de déconstruction à une revalorisation des matériaux. On peut souligner notre progression dans les “smart cities” et “smart buildings”, la mise en œuvre combinant des solutions de SIG (système d’information géographique), la synchronisation bidirectionnelle ou encore la gestion de données pérennes et pragmatiques…»
Marco Da Chao conclut: «La numérisation et l’innovation, ce ne sont pas des gadgets. Nous ne faisons pas du jeu vidéo, mais de l’ingénierie. Avec nos équipements de pointe et l’expertise d’équipes pluridisciplinaires, nous nous mettons à la place du maître d’ouvrage. Chaque projet est analysé; il ne s’agit pas de fournir le plus d’informations possible, mais de fournir les informations les plus pertinentes, précisément et au meilleur prix. Notre connaissance de toute la chaîne de valeur du métier nous permet de proposer à nos clients des solutions personnalisées, de réduire leurs coûts tout en augmentant l’efficacité. Nous voulons contribuer de façon positive au secteur de la construction, en mettant à disposition des solutions pragmatiques».
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