Devenu CEO de Maps System en octobre, Jean-Pierre Schmit (ici à droite) a mis en place une direction à cinq têtes pour continuer à voir la start-up, née il y a 12 ans, croître. (Photo: Maps System)

Devenu CEO de Maps System en octobre, Jean-Pierre Schmit (ici à droite) a mis en place une direction à cinq têtes pour continuer à voir la start-up, née il y a 12 ans, croître. (Photo: Maps System)

Déjà à la tête de Jemmic et de son SecuChat, application de messagerie chiffrée pour l’industrie bancaire, Jean-Pierre Schmit reprend les rênes de Maps System au sein d’une direction collégiale. Avec une ambition: atteindre 10 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici deux ou trois ans.

Jean-Pierre, quest-ce qui vous a pris de vous investir dans Maps, vous que lon connaît de Jemmic et de son application de chat bancaire, SecuChat?

Jean-Pierre Schmit. – «Un nouveau chapitre s’écrit dans l’histoire de l’entreprise née en 2008. C’était une opportunité en 2016, à deux semaines de la faillite, malgré un bon produit, malgré de bonnes références et malgré un marché en plein essor. Un des deux repreneurs était Kevin (Corte, l’actuel directeur commercial), qui était le premier employé de Maps, en 2008, à sa création.

Je n’avais pas à commencer de zéro, ce qui nécessite beaucoup d’efforts. Maps avait déjà 2 millions d’euros de chiffre d’affaires et des revenus récurrents de belles enseignes. Une fois qu’on a cela, avec les bonnes personnes, on peut avancer.

Vous êtes plus investisseur que dans l'opérationnel?

«Jusqu’à cette année, j’étais presque seulement investisseur et je m’occupais de certains sujets stratégiques. Plus je m’occupais de l’entreprise, plus je me suis rendu compte de l’opportunité que cela représente et quel est son potentiel. J’ai pris les choses en main.

En octobre, j’ai repris la direction – le poste de CEO en plus de président du conseil d’administration, avec une approche complètement différente. Nous sommes une équipe de direction de cinq personnes (avec Romain Le Groumellec, directeur des opérations, Julie Bonin, directrice générale adjointe, Kevin Corte, directeur commercial et marketing, et Cédric Pons, directeur technique).

Je passe un temps très limité dans l’entreprise. Avoir des personnes qui sont vraiment à la hauteur, qui ont beaucoup de libertés et qui travaillent dans le même sens est la seule manière de ‘scaler’. 100% du capital est toujours entre les mains de la direction. Peut-être que nous ferons une levée dans les deux prochaines années, mais dans des conditions que nous pourrons dicter, avec un rythme qui nous convient en termes de stratégie.

Quelles sont vos ambitions et pourquoi une levée aurait du sens?

«Pour l'instant, nous allons finir l'année autour de 3 millions d'euros de chiffre d'affaires, dont 50% de revenus récurrents. Dans les trois à cinq ans, nous visons les 10 millions d'euros annuels avec 75% de récurrents.

On a d’ailleurs changé de stratégie pour y parvenir: nous travaillons avec des partenaires pour l’intégration de notre solution, qui nécessite parfois des centaines de jours-hommes. Nous nous focalisons sur l’édition du logiciel et le support du partenaire. L’an dernier, nous avons accepté une baisse du chiffre d’affaires pour favoriser nos partenaires. Aujourd’hui, même comme cela, notre chiffre d’affaires augmente.

Si nous évoquons une levée de fonds, d’ici deux ans, c’est pour arriver à cette croissance. Nous n’avons pas la marge maintenant pour déclencher cette croissance. À mon sens, notre investisseur doit savoir quel retour sur investissement il aura à quelle échéance. Nous sommes encore dans la construction de cette idée. Voulons-nous être un grand ou être achetés par un grand?»