La présence des Wonderbox au pied du sapin pourrait diminuer de moitié cette année, si on en croit les derniers chiffres des ventes de l’entreprise. (Photo: Shutterstock)

La présence des Wonderbox au pied du sapin pourrait diminuer de moitié cette année, si on en croit les derniers chiffres des ventes de l’entreprise. (Photo: Shutterstock)

L’entreprise française Wonderbox voit cette fin d’année marquée par une baisse de 50% de ses ventes au Luxembourg par rapport à la même période en 2019 à cause du Covid-19. Ses offres spécifiques, comme la livraison de petits-déjeuners, ne suffisent pas à compenser les pertes. 

Offrir un repas au restaurant, un massage dans un institut ou un week-end à l’étranger pour Noël ne semble pas la meilleure idée cadeau en 2020, alors que la plupart des établissements sont fermés. Conséquence: une chute de l’activité pour Wonderbox, entreprise française spécialisée dans les coffrets cadeaux. Pour le Luxembourg, où sont vendues des boxes françaises et belges comprenant des activités au Grand-Duché ou à proximité, «nous sommes aujourd’hui à -50% de ventes par rapport à l’année dernière à la même période», constate Noémie Van Exter, directrice Marketing Belux.

Cela s’explique par l’arrêt des activités de loisirs dans de nombreux pays à cause de la pandémie, mais aussi par le fait que «les magasins ont été nettement moins fréquentés», estime-t-elle. Des résultats bien plus catastrophiques ont été enregistrés au cours d’autres périodes de l’année, comme en avril, avec -90% d’activité.

Offres adaptées

Pour faire face, l’entreprise a revu son offre. Elle n’a pas eu besoin de rallonger les délais d’utilisation de ses produits, qui s’étendent déjà sur trois ans, avec un renouvellement d’un an possible. Ceux dont le coffret arrivait à échéance cette année et en ayant fait la demande ont aussi pu bénéficier d’un report, qui pourrait encore être envisagé l’an prochain si besoin. Wonderbox a surtout misé sur des offres exclusivement web et dématérialisées, comme sa box «Petit-déjeuner à domicile». «Elles marchent bien, mais ne compensent pas du tout les ventes en retail», précise Noémie Van Exter.

Entre 80 et 85% des achats de Wonderbox se font toujours en magasin, les clients souhaitant avoir quelque chose de concret à mettre au pied du sapin. L’entreprise assure d’ailleurs avoir équipé tous ses produits de QR codes afin que les acheteurs puissent visualiser les activités disponibles en magasin, sans avoir à manipuler le produit.

Pour soutenir les artisans et les commerçants, qui versent normalement une commission à la prestation à Wonderbox, variant selon les secteurs, elle a également lancé des offres «I love Belgium» et «J’aime la France» en édition limitée, où 100% des revenus vont aux prestataires. Rien en revanche au Luxembourg, où le marché est «trop petit». Le pays représente entre 10 et 15% de l’activité Belux, pour laquelle 300.000 coffrets sont vendus par an en moyenne. 

Le cadeau du déconfinement?

La crise a emporté quelques partenaires de Wonderbox, qui ont vécu une faillite. «Mais en nombre net, cela ne change pas. Beaucoup de nouveaux ont signé, parce qu’ils avaient besoin d’acteurs comme nous pour trouver de nouveaux clients à la reprise.» Au Luxembourg, ils sont 80 au total pour 310 prestations différentes.

Au niveau des distributeurs, elle ne note pas d’effet Covid et cite Auchan, Cactus et Cora au Grand-Duché. On sait pourtant que chez Saturn, le rayon dédié a été supprimé depuis cet été. «Nous ne savons pas pourquoi, il s’agit d’une décision de la centrale», justifie-t-on en magasin. «Si cela fonctionnait bien, je ne vois pas pourquoi ils auraient arrêté», souffle-t-on tout de même.

Noémie Van Exter reste malgré tout optimiste. Elle remarque que les ventes repartent à la hausse depuis quelques jours. De quoi sauver en partie le mois de décembre, qui représente normalement 50% du chiffre d’affaires annuel. Et même après, elle prévoit un effet de rattrapage: «Ce sera le cadeau par excellence du déconfinement», espère-t-elle, en référence à la fin des restrictions sanitaires au Luxembourg et chez ses voisins. Il représente «ce dont la majorité de la population rêve et qu’elle pourra faire dès la réouverture des restaurants et la possibilité de voyager».