Johnny El Hachem: «Nos stratégies s’inscrivent dans la durée et concilient performance et impact positif; ce qui n’est pas durable n’est pas rentable, et vice versa.» (Photo: Edmond de Rothschild Private Equity)

Johnny El Hachem: «Nos stratégies s’inscrivent dans la durée et concilient performance et impact positif; ce qui n’est pas durable n’est pas rentable, et vice versa.» (Photo: Edmond de Rothschild Private Equity)

En amont de l’événement «10x6 Finance: Impact investing» organisé par le Paperjam Club mercredi 27 mai en livestream, l’un des orateurs, Johnny El Hachem (Edmond de Rothschild Private Equity), partage sa vision sur l’«impact investing».

Comment mettre en place une stratégie d’«impact investing»?

Johnny El Hachem. – «L’investissement d’impact est avant tout une question de convictions. Chez Edmond de Rothschild, nous pensons que la richesse n’est pas une fin en soi, mais un point de départ pour bâtir l’avenir. Depuis des années, ces convictions ont guidé les activités de la famille, s’incarnant dans des investissements visionnaires. Convaincus du rôle et de la responsabilité des acteurs financiers, nos stratégies de Private Equity cherchent à répondre aux défis actuels.

Nous développons notre offre par l’innovation en identifiant des secteurs tournés vers l’avenir et en tenant compte des besoins de la société. Que ce soit la régénération des sols, la protection de la biodiversité, l’assainissement de l’eau et la production d’énergies renouvelables, nos stratégies visent ainsi à répondre aux enjeux économiques, environnementaux et sociétaux.

Quels sont les critères à prendre en compte?

«L’investissement d’impact n’est pas théorique, il doit être concret, mesurable et réplicable. Notre approche s’inspire de ces critères.

Nous ne suivons pas les tendances court terme. Nos stratégies s’inscrivent dans la durée et concilient performance et impact positif; ce qui n’est pas durable n’est pas rentable, et vice versa.

Nous nous concentrons sur les domaines où nous pouvons, grâce à nos expertises, créer le maximum de valeur. Dépolluer et réhabiliter des friches industrielles peut nécessiter jusqu’à 15 ans. Cela demande un niveau de compétences élevé, mais les résultats sont incroyables.

Ainsi, tant constituées de financiers que d’entrepreneurs, nos équipes combinent approche des risques, savoir-faire et expertises variées, que cela soit en agronomie, en immobilier, infrastructures environnementales ou en dépollution des sols, pour des résultats concrets. C’est en rassemblant ces talents que nous sommes en mesure de mettre la finance au service de l’industrie, de contribuer à transformer les contraintes en opportunités et de mieux gérer les impacts pour une rentabilité sur le long terme et moins de volatilité dans les portefeuilles.

L’«impact investing» est-il adapté à tous les types de sociétés?

«Absolument. Compte tenu des défis environnementaux et sociaux actuels, l’investissement d’impact devrait être la norme plutôt que l’exception, sans toutefois tomber dans un phénomène de mode ou de greenwashing. Nos stratégies sont fondées sur le concept de la résilience et de la réplicabilité.

Ignorer certains risques sociétaux, environnementaux et ne pas prendre en compte la durabilité de l’impact dans ses investissements, c’est également prendre des risques… Les énergies renouvelables, les bâtiments verts et énergétiquement efficients remplaceront les structures obsolètes et non avant-gardistes. Nos investissements d’aujourd’hui déterminent le monde dans lequel nos enfants vivront demain. C’est pour nous l’audace de bâtir l’avenir.»

Vous pouvez vous inscrire à l’événement «10x6 Finance: Impact investing» .