Une des missions de la SDK est notamment de bien conseiller pour diminuer les quantités de déchets. (Photo: Shutterstock)

Une des missions de la SDK est notamment de bien conseiller pour diminuer les quantités de déchets. (Photo: Shutterstock)

Les commissions jointes de l’économie et de l’environnement avaient le dossier «SuperDrecksKëscht» à leur ordre du jour mercredi. Carole Dieschbourg a confirmé qu’un audit aurait lieu.

La SuperDrecksKëscht (SDK) est un service de gestion des déchets qui offre des conseils et services pour optimiser la collecte des déchets, faire en sorte que leur gestion soit conforme et améliorer la prévention afin de diminuer la quantité et la toxicité des déchets. Un concept gratuit, intégralement financé par l’État, mais émanation de la société privée Oeko-Service Luxembourg SA.

Récemment, nos confrères de Reporter.lu ont mis en lumière , mais aussi des liens entre l’un des actionnaires de la société et le directeur de l’Administration de l’environnement. 

Un peu plus de 97 millions pour 2018-2028

Dans le cadre de deux réponses à des questions parlementaires, la ministre  (déi Gréng) a indiqué que le nouveau contrat de service passé prévoyait un montant d’un peu plus de 97 millions d’euros de 2018 à 2028, pour le traitement moyen de 2.000 tonnes annuelles de déchets. La ministre a encore souligné que «le coût des prestations serait resté stable ou aurait même baissé». Le coût, par ailleurs, «engloberait non seulement les frais de personnel, mais aussi les frais de fonctionnement».

Quant à la désignation de l’entreprise, la ministre a répondu que c’était le seul candidat qui avait donné suite à l’appel d’offres lancé sur le marché européen. Les entreprises transportant des déchets étaient exclues du marché et la question était posée de savoir si Oeko-Service remplissait cette condition. Les statistiques détaillées aux députés ont montré que seulement 0,7% des déchets étaient transportés par Oeko-Service. 

Au sujet des missions effectuées, le ministère considère la SDK comme un succès, avec «presque 5.500 entreprises participantes». Mais la ministre a aussi expliqué que «l’Administration de l’environnement ne pourrait que vérifier si l’entreprise fournit effectivement les prestations dues, si les entreprises sont bien accompagnées et conseillées, si les déchets sont traités de façon correcte et si les formations fonctionnent bien. Elle ne pourrait pas répondre à des reproches concernant par exemple toutes les activités des actionnaires d’Oeko-Service.»

Raison pour laquelle, tant via ses réponses parlementaires que lors de la réunion des commissions, confirmation a été donnée qu’un audit serait mené au sein de la SDK.