Venu dresser le bilan, devant les députés, de l’impact de la crise sanitaire sur le secteur financier, lundi 7 juin, a confirmé que la place financière luxembourgeoise s’était montrée résiliente et qu’«aucun signe d’alerte d’une crise financière» n’avait été enregistré.
Le directeur général de la CSSF s’est notamment montré rassurant pour le secteur des fonds d’investissement, qui a déjà battu cette année en atteignant 5.250 milliards d’euros d’actifs sous gestion. Mais, selon Claude Marx, cette nouvelle envolée n’a rien à voir avec la naissance d’une bulle spéculative.
Scrutant le secteur bancaire, le patron de la CSSF ne constate pas non plus de problème majeur au niveau opérationnel. C’est en termes de rentabilité qu’il risque par contre de s’en poser. Le gendarme financier constate en effet que, depuis environ six ans, les frais des banques augmentent plus rapidement que leurs revenus.
Une banque sur six ne fait plus de bénéfice
Un phénomène que Claude Marx entend garder à l’œil dans la mesure où, actuellement, au Grand-Duché, une banque sur six ne fait plus de bénéfice.
En termes de solvabilité et de liquidité, les ratios sont par contre dans le vert et sont en nette baisse. Si, en 2020, les banques ont enregistré 13.000 demandes de moratoire sur les crédits en cours pour un total de 3,6 milliards d’euros, celles-ci sont redescendues à 1.600 pour un total de 400 millions.
Enfin, au niveau de la sécurité des infrastructures technologiques, le directeur de la CSSF parle d’«incidents mineurs», mais gérés de manière efficace. Il note que, dans l’ensemble de la zone euro, 20 à 30 cyberattaques ont été déclarées trimestriellement en 2020. «Un nombre faible, mais qui représente une augmentation de 50% par rapport à 2019.»