Interloquée par le contenu de , et plus spécifiquement par l’ampleur que prend la contrefaçon dans le domaine des médicaments, a tenu à réagir. «Tout simplement parce qu’il est important que les gens n’aient pas peur. Qui plus est s’il n’y a pas de raison à ça», explique-t-elle.
Elle sait forcément de quoi elle parle, elle qui est secrétaire générale de l’Association pharmaceutique luxembourgeoise (APL) et présidente du conseil d’administration de l’Organisation luxembourgeoise de vérification des médicaments (LMVO), qui gère la chaîne de sécurisation du médicament au Luxembourg.
En ce moment, on va jusqu’à détruire chaque bouteille vide de vaccin, afin que celles-ci ne puissent pas être détournées.
«La falsification de médicaments est une réalité dans certaines régions du globe. Et c’est d’ailleurs un marché à gros enjeu pour certains (l’étude dont nous parlions mardi évoquait une évaluation de 4 milliards pour ce marché à l’échelle mondiale, ndlr). Mais chez nous, la sécurité du médicament est garantie. Du moins pour les médicaments du circuit traditionnel», lance-t-elle. Comprenez, celui où l’on passe par un médecin qui vous fournit une prescription dont le contenu est ensuite délivré dans une pharmacie. Aucune garantie de sécurité, par contre, pour les achats effectués en ligne sur internet…
Régi par une directive européenne
L’Union européenne a légiféré en la matière en 2011, via une directive. «Celle-ci visait à garantir cette sécurité des médicaments prescrits et à éviter que des médicaments falsifiés se retrouvent sur son territoire», ajoute-t-elle. «Elle a prévu la mise en place de toute une série de mesures visant à assurer cette sécurité aux patients. Avec notamment l’existence de bases de données contenant des identificateurs uniques – c’est-à-dire un code produit, un numéro de série, un numéro de lot, une date d’expiration et, le cas échéant, un numéro national de remboursement – pour les médicaments sur ordonnance. Un système qui a pour objectif d’empêcher l’introduction de médicaments falsifiés dans la chaîne de distribution par la mise en place d’un code informatique unique sur chaque boîte de médicament ainsi que par un dispositif de contrôle d’inviolabilité des médicaments concernés.»
Et il en va de même pour les vaccins. «Le système est tout aussi sûr», glisse-t-elle. «Pour vous dire, en ce moment, on va jusqu’à détruire chaque bouteille vide de vaccin, afin que celles-ci ne puissent pas être détournées.»