764 attaques par organisation et par semaine, en moyenne. C’est le nombre de cyberattaques recensées par le fournisseur mondial Check Point Software Technologies, dans le secteur financier et bancaire luxembourgeois, défini ainsi comme «le secteur le plus ciblé au Luxembourg». Le pays a connu la deuxième plus forte augmentation du nombre de cyberattaques par organisation et par semaine au deuxième trimestre, comparé au deuxième trimestre 2023.
«Les organisations luxembourgeoises subissent en moyenne 1.173 cyberattaques par semaine en moyenne, soit une augmentation de 102%», est-il détaillé dans le communiqué du spécialiste. Les entreprises luxembourgeoises concernées sont le plus souvent attaquées depuis les États-Unis (29% des attaques) et Singapour (12%). 23% des cyberattaques proviennent en revanche du pays lui-même.
Selon le spécialiste, la divulgation d’information est le type de vulnérabilité le plus courant au Luxembourg, «cela représente 63% de toutes les vulnérabilités du pays». Concrètement, cela signifie qu’un utilisateur ou un hackeur peut accéder à des données ou informations sensibles censées être protégées. De tous les fichiers malveillants, 50% sont envoyés via le web et 50% par mail. «Le principal malware au Luxembourg est FakeUpdates, un téléchargeur écrit en JavaScript», souligne-t-il.
Plus globalement, Check Point Software Technologies évoque «un changement intriguant dans le paysage des cyberattaques au deuxième trimestre 2024. Au niveau mondial, ces dernières ont augmenté de 30%. L’Angola est le pays qui a le plus été impacté, suivi donc du Luxembourg. Dans les pays voisins, les cyberattaques sont aussi en hausse (+31% pour la Belgique, +30% pour l’Allemagne et +19% pour la France). «Le nombre croissant d’attaques en Belgique confirme non seulement la nécessité de la mise en œuvre du cadre législatif renouvelé, mais constitue également un appel aux organisations de tous les secteurs à examiner de manière critique leurs solutions de cybersécurité et à donner la priorité à la cybersécurité», a insisté l’expert ingénieur en sécurité de Check Point, Lieven Van Rentergem.