Steven Koener, conseiller principal aux affaires internationales à la Chambre de commerce, revient d’un déplacement «très sportif» de quatre jours au Consumer Electronic Show (CES) de Las Vegas. Ceci dans le cadre d’une délégation d’une vingtaine de personnes, entre acteurs privés et publics. Voici le bilan qu’il tire de sa visite, qui était une première pour lui.
Le Luxembourg fait partie des . Qu’est-ce que cela signifie?
Steven Koener. – «L’organisateur du CES, la Consumer Technology Association (CTA), a mis en place il y a deux ans une étude du degré d’innovation de plusieurs pays selon certains indicateurs: le temps qu’il faut pour une start-up pour s’établir, les supports gouvernementaux… 24 ont eu la meilleure des notes, dont le Luxembourg (en 11e position, ndlr). C’est une compétition à laquelle nous ne nous étions pas inscrits, elle est faite indépendamment. Donc, sur place, nous étions nous-mêmes surpris.
Quelles sont les choses qui vous ont marquées au CES?
«Les véhicules électriques et la conduite autonome étaient omniprésents. Il y avait aux alentours du centre de conférence des circuits pour les tester.
En plus du CES au Las Vegas Convention Center, où on retrouve les géants mondiaux des biens de consommation, il y a une exposition, à quelques kilomètres, dans le lobby d’un hôtel, destinée aux start-up. Elles y présentent leurs solutions dans l’espoir qu’elles soient un jour intégrées dans les produits exposés au Las Vegas Convention Center. On y ressent l’intelligence collective de milliers de start-up du monde entier.
Autre fait impressionnant, les capteurs healthtech. Par exemple, des montres connectées qui donnent des indicateurs qui vont de la température au niveau de glycémie.
C’est un salon très opportun qu’il faut bien préparer.
Ce n’est pas mon domaine, mais il y avait plusieurs tracteurs connectés, non seulement autonomes, mais aussi équipés de caméras indiquant en temps réel où injecter l’engrais pour ne pas en gaspiller.
Enfin, ce qui concerne le metaverse, la réalité augmentée, était fortement présent. Le hall dédié avait un succès fou. Les applications vont des jeux vidéo à la télémédecine ou à la communication à distance dans un espace virtuel.
Que ramenez de cette visite pour le Luxembourg?
«D’une part, les produits du salon principal vont avoir un impact sur les consommateurs du Luxembourg, qui les retrouveront chez eux dans un an ou deux.
Pour éviter aux entreprises de la délégation de s’y perdre, nous nous sommes associés à Luxfactory,
Par ailleurs, une initiative française, myGlobalVillage, a rassemblé des délégations du Luxembourg, de Sarre, de Wallonie, de France, du Sénégal, du Canada, des États-Unis… Ce qui a permis à nos entreprises, en plus de visiter ce salon complet, d’avoir des opportunités de réseauter avec des partenaires du monde entier. C’est un salon très opportun qu’il faut bien préparer.»
Cette interview est issue de la newsletter hebdomadaire Paperjam Tech, le rendez-vous pour suivre l’actualité de l’innovation et des nouvelles technologies. Vous pouvez vous y abonner