Le laboratoire né de la fusion entre le suédois Astra et l’anglais Zeneca était en bonne place pour livrer un vaccin dans les prochains mois. (Photo: Shutterstock)

Le laboratoire né de la fusion entre le suédois Astra et l’anglais Zeneca était en bonne place pour livrer un vaccin dans les prochains mois. (Photo: Shutterstock)

Le laboratoire anglo-suédois a «déclenché une pause» en raison de la réaction négative d’un patient au Royaume-Uni.

Bien placé dans la course pour livrer le premier vaccin contre le Sars-CoV-2, le laboratoire AstraZeneca a appuyé sur la pédale de frein.

«Nous avons déclenché une pause dans la vaccination dans le cadre de notre processus pour permettre l’examen des données de sécurité», a déclaré au Financial Times un porte-parole d’AstraZeneca mardi soir. «Il s’agit d’un contrôle de routine qui doit se produire chaque fois qu’il existe une affection potentiellement inexpliquée dans l’un des essais, afin de garantir le maintien de l’intégrité de nos essais.»

Le groupe ne donne aucune précision sur l’affection en cause ni sur le moment auquel elle est survenue. Selon le site d’information Stat, cité par l’Echo, le patient devrait se rétablir.

De quoi décevoir Donald Trump

La pause s’applique à un test concernant 30.000 personnes aux États-Unis depuis fin août et financé par le gouvernement fédéral. Il faut dire que Donald Trump compte beaucoup sur la mise sur le marché d’un vaccin à la fin de l’année, argument de poids dans sa campagne pour sa réélection à la présidence du pays.

Neuf groupes pharmaceutiques (AstraZeneca, BioNTech, GlaxoSmithKline, Johnson & Johnson, Merck, Moderna, Novavax, Pfizer et Sanofi) l’avaient pourtant mis en garde – sans le citer – contre une autorisation précipitée d’un vaccin. Ils avaient réaffirmé dans un communiqué leur «engagement à développer et à tester des vaccins potentiels contre le Covid-19 avec des normes éthiques élevées et de principes scientifiques solides», cite Le Monde. Et précisé qu’ils demanderaient «une autorisation d’utilisation d’urgence d’un vaccin [uniquement] après avoir démontré son innocuité et son efficacité via une étude clinique de phase 3».

Outre AstraZeneca, deux autres laboratoires en sont à la phase 3 de leur vaccin: Moderna, qui pense avoir des résultats à la fin de l’année; et Pfizer, associé à BioNTech, qui évoque le mois d’octobre.