Aston Villa veut retrouver les fastes des grandes compétitions européennes de football. Comme ce but de Peter White, en finale de la Ligue des champions, le 26 mai 1982, face au Bayern, suivi par la victoire en Supercoupe d’Europe contre le FC Barcelone. Quitte à y mettre le prix, ce qui, à l’époque moderne, ne lui a pas souvent réussi.
Détenu depuis 2019 par un tandem de milliardaires – à ma droite, la plus grosse fortune égyptienne, Nassef Sawiris, 7,2 milliards de dollars (dont 6% dans Adidas, des parts dans Holcim ou dans le Madison Square Garden); à ma gauche, l’Américain Wes Edens, 3,4 milliards de dollars (dont un demi-milliard provenant de la cession de la société d’investissement qu’il a créée, Fortress Investment) –, Aston Villa remonte doucement la pente d’une période catastrophique – pour les finances – entre 2016 et 2019, sous la direction du Chinois Tony Xia. Selon nos calculs, les nouveaux propriétaires ont déjà injecté plus de 150 millions d’euros, plus les dettes, dans cette aventure.
Et cela ne suffit pas pour revenir jouer dans la cour des grands. Aussi ont-ils accepté qu’un nouveau poids lourd les rejoignent dans la holding luxembourgeoise qui détient 100% du club, V Sports SCS: Atairos, une société américaine d’investissement stratégique créée en 2016, qui a plus de 6 milliards de dollars et demi à sa disposition. Le président du conseil d’administration et CEO, Michael J. Angelakis, a été le directeur financier de ComCast, désigné par ses pairs six années sur huit meilleur directeur financier au monde. Il est dans différents conseils d’administration, comme celui d’ExxonMobil.
«Aston Villa est un club de football historique doté d’une équipe de direction exceptionnelle et d’un potentiel de croissance important. Nous croyons fermement au potentiel de croissance mondiale à long terme des équipes masculines et féminines de la Premier League et d’Aston Villa. Nous avons un grand respect pour le leadership d’Aston Villa et sommes impatients de collaborer avec Nassef et Wes. Nous sommes ravis d’apporter notre expertise dans le soutien aux entreprises des secteurs des loisirs, du sport et du divertissement en direct pour élever le club vers des sommets encore plus élevés», avait-il déclaré, dans l’exercice très convenu du «quote» dans un communiqué de presse qui annonçait cette transaction, mi-décembre.
Selon les termes de l’accord, Atairos deviendra un partenaire minoritaire de V Sports et son investissement en capital sera principalement utilisé pour financer des investissements de croissance et d’infrastructure, dans le but de créer une valeur matérielle et durable pour l’AVFC et le réseau plus large de V Sports au fil du temps.
Les 458 millions d’euros consolidés au Luxembourg ne comprennent pas seulement les 100% d’Aston Villa, mais aussi d’autres plus petites prises de participation, dont celle dans le club de football portugais du Vitoria Setubal.