Réalisée tous les trois ans par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l’étude Pisa s’intéresse aux performances des élèves de 15 ans en lecture, mathématiques et sciences.
Dans sa , le Luxembourg se situe juste en dessous de la moyenne des pays de l’OCDE. Surtout, le taux d’élèves peu performants dépasse les 25%.
Un résultat qui n’a pas manqué de faire réagir l’Asti (Association de soutien aux travailleurs immigrés), puisque le ministère de l’Éducation nationale a justifié ce résultat en expliquant que l’étude ne tenait pas compte de l’hétérogénéité de la population des élèves.
Arrêter avec les «réformettes»
L’Asti pose alors la question: «Est-ce que le système d’enseignement luxembourgeois tient compte de l’hétérogénéité de la population d’élèves? Les différentes études Pisa et le Rapport national sur l’éducation au Luxembourg de 2018, réalisé par l’Université du Luxembourg et le Script, démontrent clairement que non.»
«Il serait plus que temps, pour toute la communauté scolaire, qu’elle prenne conscience des conséquences d’une telle situation. Pendant plus de quatre décennies, sauf à quelques rares exceptions près, les acteurs du secteur ont fait l’autruche et laissé les inégalités se reproduire davantage. Au lieu d’avancer par des réformettes et par une diversification accrue au secondaire, ne serait-il peut-être pas plus judicieux de centrer les efforts sur l’enseignement fondamental?», insiste l’Asti dans son communiqué.
Des réponses «courageuses» attendues
«Enseigner au primaire comme si nous n’avions affaire qu’à des enfants luxembourgeois de milieu favorisé, aborder l’apprentissage des langues comme si les élèves étaient un groupe homogène, alphabétiser en langue allemande alors que les enfants n’ont pas suffisamment de connaissance du luxembourgeois, submerger les enfants de devoirs à la maison, n’offrir que des surveillances des devoirs dans les maisons relais alors que les enfants, surtout de milieux défavorisés, nécessitent un soutien individualisé dans leurs efforts scolaires… toutes ces questions attendent, depuis des années, des réponses courageuses», peut-on encore lire dans le communiqué.