Les taux directeurs des banques ont beau remonter en juillet (avant une seconde hausse en septembre, comme annoncée par la Banque centrale européenne), ils n’étaient jamais restés bas aussi longtemps, historiquement. Placer son argent sur un compte d’épargne rémunéré n’était plus vraiment rentable et la plupart des gens ont préféré protéger leur capital, voire faire fructifier leur patrimoine autrement. Immobilier, bourse, assurance-vie, art, montres de collection ou même metaverse… l’investissement revêt différentes formes et peut s’avérer surprenant. Chaque mardi, tout l’été, Paperjam vous en donne les clés.
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L’assurance-vie est un contrat d’investissement souscrit par un particulier avec une compagnie d’assurances ou une banque, à titre intermédiaire. Commercialisée majoritairement au travers de contrats «multisupports», l’assurance-vie s’adresse aussi bien aux épargnants à la recherche de placements peu risqués (supports en euros avec capital garanti, mais à faibles rendements) qu’à ceux désireux de diversifier leurs avoirs sur des supports plus risqués, notamment en actions. Ces supports plus risqués sont des «unités de compte» (UC), c’est-à-dire des parts de fonds, obligations ou sicav proposées au sein du contrat (lire ). Dans ce deuxième cas, le capital n’est pas garanti et l’investissement engagé est soumis aux fluctuations des marchés. Le ratio de solvabilité fait référence au rapport entre les fonds détenus par l’assureur et ceux possédés par des tiers. Plus il est élevé, plus le contrat et la compagnie sont réputés solides.
Le souscripteur peut effectuer des versements libres ou réguliers et des retraits à tout moment, sous forme d’avance (sorte de prêt) ou de rachat (partiel ou total). Il dispose aussi de nombreuses options de gestion (arbitrage entre supports, versements programmés, sécurisation des gains…). Tout investisseur peut accéder à une assurance-vie. En fonction du contrat, il peut être exigé d’investir au départ une certaine somme d’argent plus ou moins importante ou de verser des primes d’un montant minimal défini préalablement.
Un cadre très strict régi par le Commissariat aux assurances
L’assurance-vie présente de nombreux avantages. Elle permet de financer un projet, de préparer sa retraite, de se constituer un complément de revenus ou de préparer sa succession. Au Luxembourg, le cadre réglementaire qui définit l’assurance-vie est très strict.
Si la compagnie d’assurances vient à faire faillite, le preneur d’assurance bénéficie de ce que l’on appelle un super-privilège: il est considéré comme créancier de premier rang et récupérera en priorité le montant de son contrat. En outre, tous les actifs du preneur d’assurance doivent être détenus par une banque dépositaire indépendante, agréée et surveillée par le . De son côté, l’ (ACA) publie régulièrement des statistiques sur le (et non-vie). Ainsi, le Luxembourg a enregistré 1,9 milliard d’euros de primes en 2021 sur ce marché.
De plus, elle offre un avantage fiscal pour les résidents luxembourgeois ou les frontaliers assimilés fiscalement, en leur permettant de déduire du montant imposable les primes versées dans le cadre d’un contrat d’assurance-vie. Le montant de la déduction fiscale varie selon la situation familiale, allant de 672 euros pour un contribuable célibataire à 3.360 euros pour un couple avec trois enfants (plafond maximum applicable au total de la somme des primes d’assurances et des intérêts débiteurs payés). Attention, il faut pour cela conserver le contrat pendant une durée minimale de 10 ans. Il est évidemment possible de racheter le contrat avant ce délai, ce qui entraîne cependant des frais et peut aussi avoir des conséquences défavorables sur la fiscalité, la performance ou encore la garantie de capital du contrat.