Le Commissariat aux assurances observe que l’assurance-vie résiste mal à la crise sanitaire. (Photo: Luc Deflorenne/Archives Maison Moderne)

Le Commissariat aux assurances observe que l’assurance-vie résiste mal à la crise sanitaire. (Photo: Luc Deflorenne/Archives Maison Moderne)

Après trois trimestres, le secteur de l’assurance continue de montrer des signes de faiblesse. Le secteur de l’assurance-vie est particulièrement vulnérable à la crise et au manque de confiance des épargnants.

L’année 2020 ne sera très certainement pas un grand cru pour le secteur de l’assurance luxembourgeois. Selon les chiffres que vient de communiquer le Commissariat aux assurances, toutes branches d’assurances confondues, les primes ont diminué, au cours du troisième trimestre, de 22,52% par rapport à la même période de l’exercice 2019.

Le recul est donc du même ordre de grandeur que pour . Sur les neuf premiers mois de l’exercice 2020, l’encaissement global décroît de 20,78%. Mais, dans cet ensemble, c’est en fait l’assurance-vie qui trinque. Les primes y sont en recul de 33,99%, alors qu’elles progressent de 7,49% dans l’assurance non-vie.

«La crise sanitaire qui a éclaté vers la fin du 1er trimestre 2020 continue ainsi d’impacter de manière prioritaire l’assurance-vie où les incertitudes relatives aux perspectives économiques et à l’évolution des marchés financiers conduisent les investisseurs à adopter une attitude attentiste», commente le Commissariat dans un communiqué.

Un tiers en moins sur neuf mois

En assurance-vie, la décroissance de l’encaissement est de 33,99% sur les trois premiers trimestres de 2020. Les primes pour les produits en unités de compte diminuent de 10,91% alors que celles des produits à rendements garantis dégringolent de 62,51%.

L’assurance non-vie, on le sait, a largement profité du Brexit pour . Elle semble désormais mieux résister à la crise. Elle progresse en effet de 7,49% sur les neuf premiers mois de 2020.

L’encaissement des entreprises issues du Brexit augmente de 10,02%, ce qui en fait le principal contributeur à la progression globale. Les assureurs non-vie travaillant essentiellement, sinon exclusivement sur le marché luxembourgeois, enregistrent, quant à eux, une croissance de leur encaissement de 4,28%.