Les dépenses dépassent largement les recettes de l’AMM au Luxembourg. (Photo: Christophe Lemaire/Maison Moderne/Archives)

Les dépenses dépassent largement les recettes de l’AMM au Luxembourg. (Photo: Christophe Lemaire/Maison Moderne/Archives)

L’assurance maladie-maternité enregistre un déficit de 55 millions d’euros au Luxembourg en 2021, après déjà 12,4 millions d’euros de déficit en 2020. Une situation qui s’explique par les dépenses liées au Covid. Mais pas seulement.

Deuxième année déficitaire pour l’assurance maladie-maternité au Luxembourg. Après un solde négatif de , il atteint 55 millions d’euros en 2021, selon le décompte de la Caisse nationale de santé (CNS). Cette dernière n’a pu compter que sur 3,577 milliards d’euros de recettes, pour 3,631 milliards d’euros de dépenses.

Le système de l’assurance maladie-maternité (AMM) a couvert environ 915.000 personnes en 2021, dont deux tiers de résidents. Ses sources de financement proviennent à 98% de cotisations payées par les assurés actifs et pensionnés, les employeurs et l’État. Alors que 83% des dépenses sont liées aux soins de santé (prestations en nature) et 13% aux indemnités de maladie et de maternité (prestations en espèces).

Une augmentation structurelle des dépenses

Conséquence, la CNS a une nouvelle fois puisé dans sa globale, qui s’élève désormais à 904 millions d’euros (). Cela représente 24,9% du montant annuel des dépenses courantes.

La réserve globale se compose de la réserve minimale légale de 364 millions d’euros et de l’excédent cumulé de 540 millions d’euros. Ainsi, l’équilibre financier prévu par la loi (au moins 10% des dépenses courantes) reste atteint pour l’année 2021.

La CNS explique la situation par «des dépenses non négligeables liées au Covid-19» comme les frais en lien avec les tests PCR, les «forfaits mis en place pour certains prestataires de soins», ou encore une «augmentation des dispenses pour femmes enceintes». Au-delà de la pandémie, l’accélération des dépenses est tout de même «réelle et liée à plusieurs facteurs structurels», c’est pourquoi «la prudence est de mise quant à l’évolution future des dépenses».