Le Commissariat aux assurances insiste sur le fait que les mauvais résultats du trimestre ne sont pas liés à la crise sanitaire. (Photo: Luc Deflorenne/Archives Maison Moderne)

Le Commissariat aux assurances insiste sur le fait que les mauvais résultats du trimestre ne sont pas liés à la crise sanitaire. (Photo: Luc Deflorenne/Archives Maison Moderne)

Le secteur de l’assurance-vie a fortement chuté au cours du premier trimestre. Un recul qui n’a pourtant rien à voir avec la crise actuelle, explique le Commissariat aux assurances.

Les primes dans le secteur des assurances ont enregistré un recul quasi historique de 21,31% au cours du premier trimestre, tous produits confondus. Selon le Commissariat aux assurances (CAA), qui communique ces chiffres, ce recul n’est en rien lié à la crise sanitaire actuelle, qui a commencé à produire ses effets à la fin du trimestre.

La meilleure preuve est que, pendant que l’assurance-vie recule de 37,26% , les primes en assurance non-vie augmentent de 12,55%.

Les produits à rendements garantis au placard

Dans le secteur vie, lui-même, les résultats des différents produits varient aussi fortement. Dans le segment des produits à rendements garantis, la chute des primes est brutale: -66,6%.

Une différence de 3 milliards d’euros que le CAA explique par plusieurs éléments. Le premier est non récurrent: les chiffres du 1er trimestre de 2019 incluaient un transfert de portefeuille de l’ordre de 2 milliards d’euros. Sans cet élément exceptionnel, la diminution ne serait que légèrement supérieure à 20%, précise le Commissariat.

La seconde explication est liée au fait que les principaux acteurs dans ce segment ont décidé de ne plus promouvoir ce type de produits au vu de l’environnement actuel des taux d’intérêt.

Les primes au niveau des produits d’assurance-vie en unités de compte demeurent au contraire stables avec un léger recul de 0,67%. La collecte nette, soit l’encaissement diminué des rachats, demeure positive et s’élève à 760 millions d’euros.

Toujours dans l’assurance-vie, les provisions techniques des assureurs atteignent 191,75 milliards d’euros à la fin mars 2020. Un montant en progression de 1,43% par rapport à la fin mars 2019, mais en recul de 6,90% par rapport à la fin décembre 2019.

Cet appauvrissement de 14,2 milliards d’euros sur un trimestre est dû à la baisse des marchés boursiers à la fin du premier trimestre suite à la crise sanitaire, qui a touché les actions et les obligations d’entreprises.

L’assurance non-vie en vitesse de croisière

Au cours de la même période, l’assurance non-vie a enregistré une progression de son encaissement de 12,55%. Et, dans ce cas, le CAA précise également que cette hausse «n’est plus quasi exclusivement» liée à .

Le lancement de leurs activités depuis Luxembourg avait effectivement fait exploser les chiffres au cours des deux derniers exercices. Mais cette fois, note le CAA, elles ont atteint leur vitesse de croisière.