«Sauver des vies humaines est un devoir et ne saurait jamais être un délit ou un crime; ne pas les sauver, au contraire, en est un», a notamment écrit Jean Asselborn sur son compte Facebook. (Photo: Matic Zorman/Archives)

«Sauver des vies humaines est un devoir et ne saurait jamais être un délit ou un crime; ne pas les sauver, au contraire, en est un», a notamment écrit Jean Asselborn sur son compte Facebook. (Photo: Matic Zorman/Archives)

Le ministre des Affaires étrangères a publié sur son compte Facebook ce samedi un post destiné à son homologue italien Enzo Moavero Milanesi. Jean Asselborn y demande la libération de la capitaine du navire de l’ONG Sea-Watch, arrêtée dans la nuit de vendredi à samedi.

s’était déjà fait remarquer en septembre dernier lorsqu’il avait recadré le Premier ministre italien avec son fameux , après que Matteo Salvini avait comparé les migrants à des esclaves. Le ministre des Affaires étrangères s’est à nouveau mobilisé ce week-end contre la politique italienne menée au sujet des réfugiés.

Dans un post publié sur son compte Facebook personnel ce samedi, Jean Asselborn s’est adressé cette fois à Enzo Moavero Milanesi, son homologue italien, afin de demander la libération de la capitaine du navire de l’ONG Sea-Watch, arrêtée dans la nuit de vendredi à samedi, après que le navire avait accosté de force dans le port de Lampedusa, et fait débarquer 40 migrants qui étaient bloqués à bord depuis 17 jours.

«Je voudrais (...) solliciter ton aide, par cette voie, afin que Carola Rackete, qui était aux commandes du navire battant pavillon néerlandais et qui était dans l’obligation de faire débarquer 40 migrants à Lampedusa, en ce 29 juin, soit remise en liberté», écrit-il. «Sauver des vies humaines est un devoir et ne saurait jamais être un délit ou un crime; ne pas les sauver, au contraire, en est un.»

La jeune capitaine allemande devrait être présentée à un juge en début de semaine à Agrigente (au sud de l’Italie). Une cagnotte a également été lancée , elle s’élevait ce lundi à plus de 400.000 euros. Les dons récoltés doivent servir à couvrir les frais de justice de l’ONG et de la capitaine Carola Rackete.

Le Luxembourg accueillera une partie des 40 migrants

Dans une interview accordée au Corriere della Sera ce dimanche, la capitaine du Sea Watch 3 explique que «la situation était désespérée, mon objectif était seulement d’amener à terre des personnes épuisées et désespérées. J’avais peur.»

Dans un post Twitter publié vendredi sur le compte officiel du ministère italien des Affaires étrangères, Enzo Moavero Milanesi a annoncé, en les remerciant, que cinq pays européens sont disposés à accueillir ces 40 migrants. Il s’agit de la France, l’Allemagne, le Portugal, la Finlande et le Luxembourg.