Asport occupe un petit local de 40m 2  jusqu’à la fin de cette année. (Photo: Paperjam)

Asport occupe un petit local de 40m 2 jusqu’à la fin de cette année. (Photo: Paperjam)

L’enseigne luxembourgeoise d’articles de sport occupe un petit pop-up store dans la rue Philippe II jusqu’à la fin de l’année, une occasion de prendre la mesure du marché.

Ce n’est qu’une petite cellule de 40m2 mais cela représente un grand changement pour Asport, enseigne habituée des zones périurbaines bien ancrée à Ingeldorf, Wickrange et au centre commercial City Concorde.

«Nous avons envie de voir d’un peu plus près ce qui se passe à Luxembourg-ville», confie Marc Haentges, co-dirigeant de cette entreprise familiale créée en 1986.

Après deux mois d’activité, le premier bilan est contrasté: «On remarque qu’il y a vraiment une demande pour des articles de sport en ville. Mais il faut voir si les gens viennent pour s’informer ou s’ils ont envie d’acheter», avance prudemment le patron.

On remarque qu’il y a vraiment une demande pour des articles de sport en ville.

Marc Haentgesco-dirigeantAsport

Comme tous les commerçants implantés dans la capitale, il déplore la faible fréquence de passage alimentée notamment par la tendance au télétravail, à la baisse du tourisme mais aussi au calme qui règne dans les centres de fitness.

Mais cette présence en ville est avant tout un test pour Asport: «L’un des buts est de voir comment la vie quotidienne se déroule à Luxembourg, quels produits intéressent le plus les gens.»

Decathlon en phase d’approche

Force est de constater que le centre-ville est dépourvu de boutiques dédiées exclusivement aux articles de sport. Mais Decathlon a annoncé son arrivée au centre Royal-Hamilius, postposée du printemps à la fin de cette année pour cause de crise sanitaire. Le géant français compte ouvrir sur 630m2, soit quinze fois plus qu’Asport.

La boutique est connue pour son vaste choix de produits, mais elle a été contrainte de réduire son offre pour ce format urbain. Et si le confinement a boosté la demande sur le marché du vélo, l’enseigne a préféré ne pas jouer cette carte dans la capitale. «D’un côté, il y a la demande, mais de l’autre côté se pose la question du réapprovisionnement de la marchandise, on n’a pas assez de vélos», pointe le responsable face à la ruée vers les bicyclettes alimentée notamment par les aides octroyées par l’État et les communes.

Voilà pourquoi Asport préfère proposer des textiles pour cette implantation urbaine temporaire. Et à Marc Haentges de préciser que «je ne suis pas chercheur actif d’une surface de vente à Luxembourg-ville». Voilà qui est dit.