Faute de pouvoir se rendre dans des galeries d’art, les galeries d’art pourraient se digitaliser dans un mode qui respecte l’agencement même de l’exposition. (Photo: Shutterstock)

Faute de pouvoir se rendre dans des galeries d’art, les galeries d’art pourraient se digitaliser dans un mode qui respecte l’agencement même de l’exposition. (Photo: Shutterstock)

Née dans le Khube en 2017, Arteïa a rejoint la Lhoft, sans y être présente physiquement, pour profiter de l’écosystème technologique au service de l’art et des artistes.

La blockchain permettait déjà de tout savoir d’une purée ou d’une bouteille de vin; Arteïa développe des solutions qui permettront d’assurer qu’une œuvre d’art existe, qu’elle est reconnue par l’artiste qui en serait l’auteur, et qu’elle n’a pas été transformée.

C’est l’un des cinq projets de services que développe la start-up Arteïa, née en 2017 chez The Khube et qui a rejoint la Lhoft depuis quelques semaines. Au stade de «proof of concept», la solution s’adresse aussi bien aux artistes eux-mêmes, qui «veulent se placer dans une solution défensive de leurs œuvres» qu’aux galeristes, explique, depuis Londres, la business developer de la start-up, Marianne Magnin. Les jeunes artistes bénéficieraient du service gratuitement, tandis que leurs plus glorieux aînés auraient des possibilités de customisation de leur page et d’autres services, comme de savoir qui est le propriétaire de l’œuvre, ou encore où elle est située.

Une idée qu’Arteïa promeut aussi dans une association sans but lucratif qui s’intéresse à l’identification des œuvres d’art, via la blockchain, pour rendre les documents infalsifiables, l’Art Identification Standard.

En vrac, la start-up développe toute une série de technologies, en apparence très simples, qui vont du catalogue d’œuvres d’art qui allie confidentialité et sécurité – parce que les collectionneurs n’ont pas tellement envie que tout le monde sache ce qui compose leur collection – au catalogue raisonné appuyé sur la blockchain, en passant par une solution qui permet des rapports de travaux sur des œuvres, de gestion d’une collection d’art pour des assureurs à un outil de virtualisation d’une galerie d’art. «Avec le Covid-19», explique Mme Magnin, «difficile de maintenir une activité. Nous proposons aux galeries, généralement pas très développées d’un point de vue technologique, de se numériser. Leur exposition se présente pour l’internaute comme s’il était dans la galerie, et il bénéficie de la contextualisation, au lieu de regarder œuvre par œuvre, à plat, comme sur tant de sites internet.»

La start-up est pilotée depuis Bruxelles par 5 personnes et compte 20 développeurs à Cracovie, en Pologne, et 2 personnes à Londres.