Fatah Boudjelida, Managing partner Operations, Atoz
L’art a toujours été présent au sein d’Atoz. D’abord grâce à des dons faits au cabinet par les associés, puis par une politique d’achat qui s’est développée au fil des ans. «Atoz est partenaire de la Luxembourg Art Week depuis ses débuts. Chaque année, nous nous sommes donné comme objectif d’acheter au moins une œuvre à l’occasion de la foire, pour un budget compris entre 10.000 et 25.000 euros», explique . Cette démarche a suscité la création du Patrons Club, un cercle d’entreprises qui s’engagent également à acheter une œuvre pendant la foire. «Si nous privilégions volontiers le soutien d’artistes luxembourgeois, nous n’avons pas pour autant de ligne directrice. Les acquisitions sont décidées au coup de cœur, sans volonté spéculative, par les administrateurs délégués, à savoir et moi-même.»
Paul di Felice et Philippe Dupont, consultant-curateur et partenaire fondateur, Arendt Art Collection
Pour le cabinet d’avocats Arendt & Medernach, l’art contemporain est une passion. Depuis 2003, le partenaire-fondateur , et le consultant-curateur Paul di Felice orientent les acquisitions de cette collection dédiée à la photographie contemporaine. Les œuvres sont présentées dans les salles réservées aux clients à la Arendt House au Kirchberg. La collection compte des artistes établis comme David La Chapelle, Marie-Jo Lafontaine, Candida Höfer, ou Günther Förg, ainsi que des talents émergents. Ils organisent également des expositions ouvertes au public. En parallèle, Arendt soutient le Mudam, le Prix Edward Steichen dédié aux talents émergents européens, ainsi que le réseau du Mois européen de la photographie, avec l’attribution d’un prix.
Lisa Baldelli, responsable de l’Artothèque, ministère de la Culture
Le ministère de la Culture acquiert régulièrement, depuis 1984, des œuvres d’art contemporain. Depuis 2020, une commission sélectionne les nouvelles acquisitions suite à un appel à propositions lancé auprès des galeries luxembourgeoises et des artistes. Les œuvres peuvent être par la suite accrochées dans les locaux des différents ministères et autres administrations publiques, ou prêtées à des institutions culturelles. La collection compte plus de 700 œuvres d’environ 300 artistes. Elle reflète ainsi la diversité de la création locale en prêtant aussi bien attention aux talents émergents qu’aux professionnels plus établis. La collection est gérée en collaboration avec le Musée national d’archéologie, d’histoire et d’art.
Delphine Munro, Head of arts & culture, BEI
La BEI mène une politique active en soutien à l’art contemporain. Sa collection, exposée en partie dans ses locaux, compte plus de 900 œuvres. «Nous faisons l’acquisition d’œuvres d’artistes européens ou résidant en Europe, et ce afin de constituer et d’offrir un panorama de la création contemporaine en Europe. Nous sommes particulièrement intéressés par les artistes socialement engagés, qui mettent en lumière les enjeux liés au climat, au développement durable, à la justice sociale, aux migrations, etc.», explique Delphine Munro. Des commandes monumentales in situ ont également été passées auprès de Michael Craig-Martin et Tobias Rehberger. La BEI a par ailleurs créé un programme de développement artistique qui combine résidence et mentorat. Cet accélérateur de talents a déjà «lancé» 39 artistes émergents de moins de 35 ans.
Pierre Reuter, Avocat à la Cour et associé, Thewes & Reuter
collectionne les œuvres d’art depuis ses années d’études. Avec son épouse, il a composé, au fil des années, une collection qui compte beaucoup d’artistes luxembourgeois (Moritz Ney, Franck Miltgen, Roland Quetsch…), mais pas exclusivement (Damien Deroubaix, Martin Paaskesen, Markus Lüpertz…). Du cadre privé, la collection s’est étendue au cadre professionnel. Avec son associé, il a acheté des œuvres qui sont aujourd’hui présentées dans leur étude. Leurs clients peuvent y découvrir aussi bien de la peinture figurative que des œuvres plus volumineuses et des sculptures. «C’est important pour moi d’être entouré d’œuvres d’art. Cela porte ma réflexion et participe à mon bien-être», a précisé Pierre Reuter.
Thierry et Carine Smets, fondateurs, groupe Smets
C’est avant tout une passion personnelle qui s’est étendue au cadre professionnel. et son époux Thierry sont de fervents défenseurs de l’art contemporain et des collectionneurs engagés. Ayant plus d’œuvres que de murs dans leur maison, ils ont choisi d’en accrocher quelques-unes dans leur concept store à Strassen. «Ce sont les œuvres et les artistes qui nous aident à appréhender le monde d’une autre manière, avec un œil différent, et à réfléchir sur notre condition humaine. En aucun cas, nous ne choisissons une œuvre uniquement pour son esthétique.» Parce que certaines œuvres présentées dans la boutique interpellent et interrogent, elles permettent aussi d’engager la conversation entre le personnel et les clients sur des sujets loin des préoccupations mercantiles. «Pour nos clients, c’est aussi l’occasion de se familiariser avec l’art contemporain et pourquoi pas de les inciter à acquérir des œuvres eux-mêmes.»
Pierre Hurt, directeur de l’Ordre des architectes et des ingénieurs-conseils
Avec son concours Art In Situ OAI, l’Ordre des architectes et des ingénieurs-conseils souhaite sensibiliser les futurs maîtres d’ouvrage à mieux intégrer l’art dans la construction et l’espace public. La première édition a permis à Filip Markiewicz et Hisae Ikenaga de concevoir des œuvres spécifiques pour le siège de l’OAI. Par cette action, l’Ordre entend montrer l’exemple et inciter les maîtres d’ouvrage à le faire à leur tour dans leurs projets futurs. Cette expérience sert de modèle pour la suite, et de documentation pour expliquer ce type de démarche. «Cette initiative s’inscrit dans une démarche plus large d’intégrer l’art dans nos constructions, mais aussi dans nos espaces extérieurs, dans les espaces publics, afin d’enrichir la qualité de notre cadre de vie», souligne.
Pit Hengen, administrateur délégué et président Lalux
Ce sont les thèmes de la nature et de l’Homme au sein de la nature qui ont été choisis comme un axe central pour composer la collection de la compagnie d’assurances Lalux. «Nous avons décidé de constituer cette collection au moment de notre installation dans ce bâtiment», explique . Les œuvres ont été installées dans les espaces communs, les salles de réunion et à l’étage de la direction. On y découvre des œuvres d’Olafur Eliasson, de Darren Almond, de David Renggli ou encore de Jorma Puranen. L’entrée de l’auditorium a fait l’objet d’une commande spéciale passée à Gregor Hildebrandt. Elle est composée de bandes de cassettes audio sur lesquelles est enregistrée la chanson «A Forest» du groupe The Cure. Une œuvre qui entre en écho avec le bâtiment, où la présence de la nature joue un rôle important. La collection a été présentée au public à plusieurs reprises lors des éditions précédentes de la Luxembourg Art Week.
Cet article a été rédigé pour l’édition magazine de , paru le 25 octobre. Le contenu du magazine est produit en exclusivité pour le magazine. Il est publié sur le site pour contribuer aux archives complètes de Paperjam.
Votre entreprise est membre du Paperjam+Delano Business Club? Vous pouvez demander un abonnement à votre nom. Dites-le-nous via