L’oeuvre de Romain Urhausen est au coeur d’une série de projets initiés par Lët’z Arles rendant hommage à l’incroyable créativité de celui qui fut un des photographes les plus innovants au Luxembourg. Après l’exposition Romain Urhausen en son temps présentée aux Rencontres d’Arles au cours de l’été 2022, et aux présentations dans l’espace public à Luxembourg (au parc de Merl et à la Gare) ainsi que l’exposition Une Conscience subjective à la Galerie Les Douches à Paris, c’est au tour de la Galerie Schlassgoart d’accueillir l’exposition Romain Urhausen : Steel Life.
Des photos, des bijoux, des sculptures
Cette exposition présente un important corpus d’œuvres d’environ 70 photographies, dont certaines inédites, et dont le sujet se concentre davantage sur Esch-sur-Alzette et les sites industriels du Bassin minier entre les années 1950 et 70.
Né à Rumelange en 1930, Romain Urhausen a dès ses débuts un lien fort avec le sud du pays. Il photographie les immigrés italiens à Rumelange avec son tout premier appareil, reçu à l’âge de 14 ans. C’est à Esch-sur-Alzette qu’il crée son premier studio photo dans les années 1950 et il gardera un lien fort avec la ville qui est présente dans deux de ses ouvrages : Livre du cinquantenaire de la ville d’Esch-sur-Alzette (1956) et Die Stadt / Notre ville, réalisé avec Nic Weber (1961). En 1965, il reçoit une commande de l’ARBED pour photographier les usines, série qui est présentée aussi dans l’exposition.
Aux côtés de cette commande, les visiteurs peuvent découvrir une belle sélection de photos montrant l’homme au travail, avec des cadrages expressifs, des photographies pleines d’émotion et d’imagination.
En plus de l’œuvre photographique, l’exposition présente ses créations en design, comme la chaise longue à bascule créée pour TECTA et les bijoux en métal qu’il fabriquait lui-même dans son atelier. Largement inspirés de l’art moderne, on reconnaitra par exemple aisément l’œil de Lee Miller que la photographie de Man Ray a rendu célèbre. Des sculptures en tôle compressée réalisées en 1958 font aussi partie du commissariat réalisé par Paul di Felice et Krystyna Dul, accompagnés par Nathalie Becker.
Jusqu’au 21 octobre, Galerie Schlassgoart, boulevard Grande -Duchesse Charlotte à Esch-sur-Alzette, du mardi au samedi de 14h à 18h. Vernissage samedi 16 septembre à 12h.