L’installation d’une «forêt» de 60 drapeaux par Julie Wagener, à l’entrée du site de la Rout Lëns, illustre le retour de la vie sur le site. (Photo: Boris Loder)

L’installation d’une «forêt» de 60 drapeaux par Julie Wagener, à l’entrée du site de la Rout Lëns, illustre le retour de la vie sur le site. (Photo: Boris Loder)

Trois interventions artistiques, présentées vendredi à Esch-sur-Alzette, interprètent la transition à venir dans le futur quartier durable et qui verra le jour sur la friche industrielle Rout Lëns. Une manière de le (ré)intégrer à la ville.

«L’idée est d’intégrer par l’art le site au reste de la ville», expliquait vendredi 11 octobre le CEO d’Iko, , lors de la présentation de trois interventions artistiques, soit autant d’interprétations de la transition qui débute sur le futur site «Lentille Terres Rouges» (Rout Lëns), à Esch-sur-Alzette.

Le fruit d’une collaboration entre le promoteur de la reconversion du site, Iko et le centre culturel Kulturfabrik, dans le cadre de la 7e édition du Kufa’s Urban Art.

Les trois installations artistiques – une fresque murale par Eric Mangen, une installation de drapeaux par Julie Wagener et un habillage de pont par Sascha Di Giambattista – symbolisent la reconversion d’une friche sidérurgique de quelque dix hectares, à l’arrêt depuis 1977. Une véritable enclave chargée d’histoire

L’habillage de pont, par Sascha Di Giambattista, qui veut ancrer le nom de «Rout Lëns» dans l’imaginaire des gens, surplombe la fresque murale d’Eric Mangen, qui illustre l’idée de mouvement, de transformation et de transition. (Photo: Boris Loder)

L’habillage de pont, par Sascha Di Giambattista, qui veut ancrer le nom de «Rout Lëns» dans l’imaginaire des gens, surplombe la fresque murale d’Eric Mangen, qui illustre l’idée de mouvement, de transformation et de transition. (Photo: Boris Loder)

«Ce n’est pas dans nos habitudes de répondre à des demandes privées», admet Fatima Rougi, du centre culturel Kulturfabrik. «Mais on a bien aimé cette idée de marquer un territoire par l’art et leur vision d’un quartier durable et écologique. Cela répond à des valeurs qui nous tiennent à cœur.»

Iko Real Estate a d’ailleurs la volonté d’intégrer durablement l’art dans le quartier, tant dans l’espace public que dans l’architecture des bâtiments. «On travaille avec les artistes pour intégrer l’art sur le long terme, et ce d’une manière globale», confirme Eric Lux.

Un projet pour les générations futures

En vue, bien sûr, 2022, année lors de laquelle Esch-sur-Alzette sera capitale de la culture européenne.

«Réfléchir à la manière d’intégrer le projet en vue de 2022 est un objectif», admet Eric Lux. «Mais à cette date, nous serons en pleins travaux», prévient-il.

Le bourgmestre d’Esch-sur-Alzette,  (CSV), assure quant à lui soutenir le projet «à 100%. C’est un projet dynamique, au bénéfice des générations futures, car ce sont eux qui habiteront ici.»

3.500 à 4.000 habitants logeront sur ce site, qui accueillera des commerces et des services, ainsi qu’une école primaire.

En cours d’élaboration, le master plan sera publiquement présenté au courant de l’année 2020.

Le début des travaux de démolition est prévu d’ici la fin de l’année.