Les dealers et trafiquants arrêtés, la justice passe. Et le Fonds de lutte contre certaines formes de criminalité récupère ces avoirs pour les utiliser à bon escient. (Photo: Shutterstock)

Les dealers et trafiquants arrêtés, la justice passe. Et le Fonds de lutte contre certaines formes de criminalité récupère ces avoirs pour les utiliser à bon escient. (Photo: Shutterstock)

Plus de 55 millions d’euros ont été récupérés par le Fonds de lutte contre certaines formes de criminalité, depuis son lancement, fin 1992. En partie placé, l’argent de la drogue, du blanchiment et du financement du terrorisme a permis de financer près de 50 millions d’euros d’actions «positives».

Plus de 6 kilos de marijuana, 5 kilos de haschisch, près de 3 kilos de cocaïne, 80.000 euros en lingots, 17 voitures, dont plusieurs voitures de luxe telles que Ferrari, BMW M5, Mercedes G63 et C63S ou Range Rover d’une valeur de plus de 650.000 euros, deux maisons et un appartement, et plusieurs centaines de milliers d’euros qui se trouvaient sur les comptes bancaires des différents suspects: mi-novembre, après 18 mois d’enquête, le Parquet de Luxembourg annonce une saisie record dans le cadre d’un coup de pied dans une fourmilière de 15 personnes dans le sud du pays.

La pêche est «bonne». Bonne parce qu’au terme de la procédure judiciaire, ces biens seront reversés dans le Fonds de lutte contre certaines formes de criminalité. Lancé en 1992, le Fonds, sous le contrôle du ministre des Finances, a déjà reçu plus de 55 millions d’euros depuis sa création.

En 2019, par exemple, 540 confiscations dans des affaires de drogue ont apporté 1,476 million d’euros au «pot». Les montants sont très variables d’une année à l’autre.

Une partie a été placée dans des produits d’investissement, dont la valeur dépasse aujourd’hui les 14 millions d’euros. La plus grosse part, 49,5 millions d’euros, a été réinjectée dans une kyrielle de : séminaires, achat de chiens ou de matériel, formations… la liste est longue et va sur tous les continents.

Les 1,6 million prévus dès 2002 pour la construction d’une maison de traitement avec logements d’urgence, la Fixerstuff, n’ont toujours pas été déboursés par le Fonds, géré en concertation avec les ministères de la Justice, de la Santé et des Affaires étrangères et européennes.