Arendt Investor Services, créée en 2009, est passée d’un «petit groupe d’une demi-douzaine» de personnes à 300 professionnels aujourd’hui, a indiqué le président du conseil d’administration d’Arendt Investor Services et partner du cabinet d’avocats Arendt & Medernach, . Ce dernier et l’équipe de direction d’Arendt Investor Services ont tenu une conférence de presse dans les bureaux de la société à Hamm, le 20 novembre 2024, à l’occasion du 15^e anniversaire de la société.

La branche des services aux investisseurs d’Arendt a été créée en avril 2009, juste après la grande crise financière. «Nous avons pensé qu’il serait bon de créer une société capable de fournir des services aux entreprises, des services de domiciliation aux clients du cabinet d’avocats afin de pouvoir mieux servir nos clients», a-t-il expliqué. «C’est ainsi qu’est née la société qui, depuis 2009, s’est développée au-delà de nos espérances.»

Arendt est en fait composé de cinq sociétés différentes: le cabinet d’avocats Arendt & Medernach (fondé en 1988), Arendt Investor Services (créée en 2009), Arendt Institute (pour la formation juridique spécialisée, fondée en 2011), Arendt Regulatory and Consulting (créée en 2013) et enfin AManco (créée en 2021). Au total, le groupe compte 1.300 collaborateurs, dont environ 1.250 sont basés au Luxembourg.

«Le Luxembourg est devenu un centre financier très fort, ce qui explique également la croissance que nous connaissons chez Arendt Investor Services, mais aussi au-delà d’Arendt Investor Services, au niveau des autres entreprises de l’écosystème Arendt», a détaillé M. Niedner.

Cinq lignes de services

Arendt Investor Services dispose de cinq lignes de services, comme l’a expliqué son CEO, . Il s’agit des services de conformité fiscale, des services de gouvernance, des services aux entreprises, des services aux fonds (y compris l’administration et le dépositaire) et des services de conformité opérationnelle pour la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Ces activités aident les clients à opérer dans l’«écosystème» luxembourgeois.

Pour Stéphanie Maschiella, qui dirige les services de conformité fiscale d’Arendt, la conformité fiscale n’est plus considérée comme «une fonction purement administrative au sein de l’industrie». Les réglementations et les exigences ont beaucoup évolué et sont devenues beaucoup plus complexes. «Chez Arendt, nous avons réussi à intégrer la conformité fiscale dans notre stratégie fiscale plus large», explique-t-elle. L’équipe chargée de la conformité fiscale se veut plus qu’un simple prestataire de services et collabore avec des «spécialistes internes» pour fournir aux clients des «solutions holistiques et intégrées». «L’approche multidisciplinaire du cabinet change véritablement la donne», a annoncé Mme Maschiella.

dirige le département des services de gouvernance de la société, qui s’occupe notamment d’activités telles que les réunions du conseil d’administration ou des actionnaires. «La croissance est vraiment alimentée par l’intérêt des gestionnaires d’actifs pour la gouvernance. C’est aussi un domaine où nous avons besoin de plus en plus de personnes qualifiées», a-t-il déclaré. «La société bénéficie également d’une tendance à l’externalisation», a ajouté M. Lentschat, citant l’exemple d’un partenariat entre Arendt et BNP Paribas.

responsable des activités de services aux entreprises et de liquidation d’Arendt Investor Services, a présenté la gamme de services que son équipe de 70 professionnels offre aux clients pour leurs opérations quotidiennes. Ces services comprennent la création de sociétés, les services comptables, la gestion des rapports, l’inscription au registre du commerce luxembourgeois, etc. Les clients, a-t-elle ajouté, sont très divers: il peut s’agir de multinationales, de start-up, de fonds investissant dans l’immobilier ou le capital-investissement, de gestionnaires d’actifs ou de gestionnaires de patrimoine privé. «Notre clientèle n’a cessé de croître et de se diversifier au fil des ans», a dit Mme Marty. «Elle est très internationale, très globale, couvrant différents secteurs et différents continents.»

Le service Manco contribue à rendre le Luxembourg attrayant

dirige AManco, le gestionnaire de fonds d’investissement alternatif (AIFM) du groupe Arendt, qui a été lancé en 2021. Il fournit des services tels que la gestion de portefeuille, la gestion des risques et les services d’évaluation aux fonds d’investissement alternatifs, en gérant «tous les types de stratégies» au sein de l’univers des FIA. «Nous pouvons également gérer des actifs liquides tels que des actions et des titres à revenu fixe, mais toujours en combinaison avec une stratégie alternative plus illiquide», a-t-elle expliqué. L’équipe compte aujourd’hui 11 personnes et gère 10 milliards d’euros d’actifs.

«Pour créer un fonds au Luxembourg, il faut avoir une société de gestion d’investissements, du moins en Europe», a ajouté Claude Niedner, expliquant pourquoi Arendt gère des actifs. Certains gestionnaires d’actifs peuvent avoir leur propre société de gestion, mais ce n’est pas le cas de tous, en particulier pour les petits gestionnaires d’actifs. «Il s’agit d’un service de société de gestion tierce qui est fourni. AManco peut, par exemple, aider à répondre aux exigences réglementaires. Arendt n’est pas la seule société à offrir ce type de service, a-t-il indiqué, et c’est important parce que cela contribue à faire du Luxembourg un endroit «très attractif» pour créer des fonds. Le Luxembourg est en train de devenir un «centre de fonds international et paneuropéen, et la possibilité d’avoir une société de gestion est vraiment essentielle pour le succès de l’industrie. C’est pourquoi nous en avons une, car sinon notre offre ne serait pas complète.»

AManco est «entièrement détenue par Arendt Investor Services», mais elles sont toutes deux des entités distinctes pour des raisons réglementaires, a noté Gaëlle Schneider. «Nous ne pouvons pas combiner la partie gestionnaire et la partie dépositaire au sein de la même entité d’un point de vue réglementaire.»

Administration des fonds et lutte contre l’AML/CFT

Quentin Gillois, qui dirige le département des services d’administration de fonds chez Arendt Investor Services, attribue le succès de son équipe à deux facteurs: une «expertise approfondie» dans le domaine des investissements alternatifs et des investissements dans des «technologies de pointe». Pour M. Gillois, l’approche de «guichet unique» permet à la société d’apporter son soutien aux clients à «chaque étape» du cycle de vie du fonds, de sa création à sa liquidation.

Enfin, la cinquième ligne de services consiste en des services opérationnels de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (AML/CFT) et est dirigée par Michel Iannone. La «grande surveillance exercée par le régulateur ces dernières années fait de nous une valeur ajoutée pour le client, car il peut se concentrer sur son domaine principal [d’activité] et compter sur nous pour son expertise».

Christian Heinen a résumé le travail accompli par Arendt Investor Services en soulignant la gamme de services qu’elle peut offrir aux clients qui s’installent au Luxembourg. Il y a 15 ans, il était moins compliqué d’opérer au Luxembourg. Aujourd’hui, les choses sont devenues plus complexes. Le cabinet d’avocats peut vous dire «ce que vous devez faire en vertu de la loi», mais «il y a toujours quelqu’un qui doit le faire», a-t-il déclaré, et c’est là que les services aux investisseurs d’Arendt entrent en jeu. Ce n’est plus seulement le «bébé» du groupe Arendt; c’est un «adolescent» qui se tient debout et qui évolue pour répondre aux besoins des clients.

Pour Jean-Daniel Zandona, qui a été en mai 2024, «nous sommes à un moment décisif pour l’entreprise». «Nous avons le sentiment d’avoir atteint une taille suffisante pour nous affirmer davantage et nous montrer plus ouverts dans la manière dont nous nous engageons avec les acteurs du marché.»

«Le Luxembourg en tant que centre financier continue de se développer», a conclu Claude Niedner. «De nombreux gestionnaires d’actifs – les plus grands gestionnaires au monde – sont présents au Luxembourg ou souhaitent y créer des fonds. C’est une véritable histoire à succès. L’industrie des fonds d’investissement alternatifs est appelée à se développer dans les années à venir, a-t-il affirmé, et «le Luxembourg est très bien positionné à cet égard». «Je suis optimiste quant à l’avenir, car nous sommes très forts dans le domaine des fonds alternatifs.»

Cet article a été rédigé initialement , traduit et édité pour le site de Paperjam en français.