Préretraite, pension… Pour 274 personnes appelées à quitter l’entreprise, la formule de départ n’est pas encore connue. (Photo: Matic Zorman/Archives)

Préretraite, pension… Pour 274 personnes appelées à quitter l’entreprise, la formule de départ n’est pas encore connue. (Photo: Matic Zorman/Archives)

Le ministre du Travail, Dan Kersch, a livré en commission de l’économie de la Chambre les premiers chiffres en lien avec la volonté d’ArcelorMittal Luxembourg de se séparer de 578 ouvriers et employés. Pour un peu moins de la moitié, on ne sait pas encore ce qui est envisagé.

, les syndicats et les ministres (LSAP) et (LSAP) a déjà eu des effets. Les membres du gouvernement avaient en effet lourdement insisté pour par rapport à

Ce mardi matin, en commission de l’économie, des précisions ont déjà été apportées. ArcelorMittal envisage:

- 87 départs en préretraite;

- 30 départs à la pension;

- 273 retraites-ajustements (ndlr: utilisées pour éviter des licenciements);

- 37 autres départs;

- 274 dont le sort est indéterminé, soit un peu moins de la moitié.

L’entreprise assure qu’elle procédera à 123 embauches, ce qui porte le total des pertes d’emploi dans le cadre de cette restructuration à 578 personnes. Mais ces 123 nouveaux emplois concerneront des nouveaux venus. Certains députés, peut-on lire sur le site de la Chambre, ont souligné leur incompréhension quant à la volonté de l’entreprise de recruter un certain nombre de profils alors même que les effectifs sont réduits. D’autres soulignent le fait que, selon eux, ces informations tendent à confirmer qu’ArcelorMittal tente de profiter de la crise actuelle pour se restructurer avec des fonds de l’État.

Plusieurs craintes

Dan Kersch a répété qu’ArcelorMittal n’envisageait pas de fermeture de site.

Mais lui, comme les députés, nourrit des craintes à plusieurs égards. Tout d’abord, par la manière dont l’entreprise avait annoncé son plan, sans la moindre concertation avec les syndicats et sans aucun signal donné au gouvernement. Ensuite, car une impression plane: celle que l’entreprise était prête à un licenciement pur et simple d’un certain nombre d’employés pour obliger l’État à ouvrir ses caisses pour accompagner les personnes concernées.

Dans ce dossier sensible, le ministre du Travail et vice-Premier ministre a affirmé que «le gouvernement prendra ses responsabilités politiques et financières».