Plusieurs start-up pourront se partager l’enveloppe de 93,7 millions d’euros prévue par ArcelorMittal pour aider à décarboner la sidérurgie. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/archives)

Plusieurs start-up pourront se partager l’enveloppe de 93,7 millions d’euros prévue par ArcelorMittal pour aider à décarboner la sidérurgie. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/archives)

Les start-up proposant une solution technologique pour décarboner la sidérurgie sont invitées à envoyer leur candidature au XCarb Accelerator Programme d’ArcelorMittal. À la clé, 93,7 millions d’euros de financement.

ArcelorMittal lance son programme d’accélération, le XCarb Accelerator Programme. L’entreprise sidérurgique internationale basée au Luxembourg appelle les start-up du monde entier à présenter leurs solutions pour accélérer la décarbonisation de l’industrie sidérurgique.

À la clé, jusqu’à 93,7 millions d’euros (100 millions de dollars) d’investissement pour la recherche, le développement, la commercialisation de la technologie ou encore le mentorat d’affaires. Un montant que pourraient se partager les entreprises sélectionnées. Leur nombre n’est pas fixé à l’avance. Depuis le lancement du fonds dédié en mars 2021 (qui n’était pas encore accompagné d’un programme), 168,7 millions d’euros ont déjà été débloqués pour quatre jeunes pousses (Heliogen, Form Energy, LanzaTech, H2Pro). Il n’y a pas non plus de limite fixée au montant individuel par entreprise. «Chaque opportunité sera évaluée selon ses propres mérites», écrit l’entreprise. Elles bénéficieront également de son expertise dans la recherche, l’industrie, la commercialisation ou encore la mise à échelle.

Le groupe ne communique pas encore qui décidera des gagnantes, et comment.

Sept catégories

Afin d’être éligibles, certains critères sont à respecter: «Développer une technologie directement applicable» présentant un «fort potentiel de décarbonisation de la sidérurgie» et «commercialement évolutive». ArcelorMittal cite sept domaines distincts:

1. Perturbation de la sidérurgie (procédés et technologies)

2. Déchets en gaz ou biocarbone (moyens innovants de convertir les déchets)

3. Technologies de reformage des gaz/transformation des gaz

4. Technologies perturbatrices dans le domaine de l’hydrogène

5. Captage, utilisation et stockage du carbone (en particulier le captage du carbone avec transformation en chimiques/carburant ou séquestration permanente/minéralisation)

6. Technologies de stockage d’énergie à long terme et à grande échelle

7. Technologies énergétiques propres

Pour , il faut télécharger , le remplir et l’envoyer par e-mail avant le 20 juin à [email protected]. En y ajoutant un «pitch» résumant le problème abordé et la solution proposée, l’avantage concurrentiel de l’équipe participante, et un aperçu du marché et de la route pour l’atteindre.

Les finalistes seront invitées à présenter leurs idées à un panel d’experts de l’industrie lors d’une journée dédiée, mi-juillet: l’Accelerator Day. La date reste à confirmer.

«La nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre est l’une des plus grandes exigences d’investissement de notre époque», commente le CEO d’ArcelorMittal, . L’entreprise dispose aussi de ses propres centres de développement de technologies de rupture depuis 50 ans, dont un près de Metz. Et elle s’est engagée à investir 93,7 millions d’euros en cinq ans dans le programme Catalyst de Breakthrough Energy, qui vise à faire évoluer les technologies pour atteindre zéro émission nette d’ici 2050.