À la tête d’Aqoona, Razek Akir a fait évoluer sa solution pour recréer du lien entre les personnes âgées qui sont dans des établissements de soins ou de repos et leur famille, dans un contexte de pandémie qui a conduit au confinement. (Photo: Paperjam)

À la tête d’Aqoona, Razek Akir a fait évoluer sa solution pour recréer du lien entre les personnes âgées qui sont dans des établissements de soins ou de repos et leur famille, dans un contexte de pandémie qui a conduit au confinement. (Photo: Paperjam)

Face aux centaines de décès, en France surtout, survenus dans les établissements pour personnes âgées, le CEO d’Aqoona, Razek Akir, a fait évoluer sa plate-forme d’échanges des crèches vers les maisons de soins.

«Quand on voit l’actualité…» La phrase de Razek Akir reste en suspens. «Face au virus, les Ehpad sont obligés de rester fermés, et sont parfois touchés. C’est affreux.»

Sa start-up, Aqoona, avait commencé par proposer une plate-forme d’échanges entre les crèches et les parents pour permettre plus facilement d’avoir accès aux informations sur la vie des enfants pendant leur séjour dans les établissements. «C’est assez frustrant. Nous allions signer nos premiers clients pour une mise en service en septembre. Pour l’instant, tout est gelé.»

Alors, l’entrepreneur lorrain a accéléré ce qu’il avait déjà annoncé vouloir développer: une version pour les personnes âgées dans des maisons de soins ou de retraite et leur famille. «L’application, qui est conçue comme un espace d’échanges d’informations sur les enfants, ou maintenant sur les personnes âgées, a aussi une sorte de magasin d’applications, qui permet de voir si par exemple quelqu’un se rend régulièrement à une activité organisée par la maison de retraite. Si la personne fait, par exemple, de la poterie. Il est possible aussi d’envoyer des photos à sa famille.»

Mais Aqoona va plus loin. «Nous avons développé deux autres cartes, une possibilité de visioconférence pour que chacune des deux parties ait des nouvelles de l’autre, et la possibilité que la famille envoie elle aussi des nouvelles, des infos et des photos à la personne âgée.»

La seule différence viendra probablement de la nécessité, d’abord, de nettoyer la tablette qui sert de base à l’application, et ensuite du fait que le personnel d’encadrement, déjà très sollicité et qui a accepté de passer parfois deux ou trois semaines enfermé avec les résidents pour éviter tout risque de contagion, puisse aider la personne âgée, moins à l’aise avec les nouvelles technologies que les générations suivantes.