Quand il ne parle pas de football, Gerard Lopez parle souvent de Web3.0. Une des sociétés dans laquelle il a investi allonge le contenu à partir duquel elle va pouvoir monétiser ses services. (Photo: LaLa La Photo/archives)

Quand il ne parle pas de football, Gerard Lopez parle souvent de Web3.0. Une des sociétés dans laquelle il a investi allonge le contenu à partir duquel elle va pouvoir monétiser ses services. (Photo: LaLa La Photo/archives)

Éclipsé par le Big Bang de l’intelligence artificielle depuis un an, le métavers poursuit son petit bonhomme de chemin… et Gerard Lopez y croit! Principal investisseur dans le Verse World de Dubaï via le Lydian Group, l’homme d’affaires a annoncé lui-même un partenariat avec Azerion, 500 millions d’utilisateurs actifs pour 500 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Toujours entre deux mondes – le football avec les Girondins de Bordeaux et le web 3.0 avec le Lydian Group – et toujours entre deux avions, a fait savoir, par l’intermédiaire de Cointelegraph, média dont il est propriétaire, qu’un autre de «ses» investissements, le Verse World, avait noué un partenariat stratégique avec Azerion.

Difficile à suivre? Rembobinons. Il y a deux ans, l’homme d’affaires passionné de football et de sports mécaniques annonce cofonder le Lydian Group avec Greg Fishman à Londres, pour mettre des tickets dans des entreprises du web 3.0, comme Cointelegraph (44% de parts de marché dans l’information sur les cryptos), les plateformes d’échange de cryptomonnaies Crosstower ou Bequant, ou encore les sociétés NFT Seamm ou Verse Estate.

«Le métavers sera une réalité d’ici quelques années», expliquait-il au cours d’un passage au Luxembourg en coup de vent. «Avec plusieurs métavers: il n’y aura pas un standard accepté par tous. Nous faisons le pari de l’hyper-réalisme, être dans un vrai monde. Nous construisons une ville avec un développement urbain qui dure plusieurs années, avec des appartements et des magasins, ainsi que des règles que nous allons mettre en place, comme l’élection d’un maire, une police. Il y a des métavers qui ressemblent à des mondes de Lego, comme Sandbox, qui sont plus pour s’amuser.»

Du contenu pour le Verse World

La ville dont il parle, c’est «Verse World», bâtie depuis Dubaï par . Un incubateur unique au monde sur 6.000 mètres carrés, en charge de fournir des solutions de métavers – comprenez des scanners, des solutions de réalité virtuelle, de réalité augmentée et de réalité mixte, jusqu’à créer un monde à part, une économie à part… et qui cherche en permanence à ajouter à ce qu’il propose du «divertissement» et des «médias».

Pas seulement, dit le communiqué qui annonce le partenariat entre Verse World et Azerion (500 millions d’utilisateurs actifs, 500 millions d’euros de revenus annuels et 20.000 jeux): Azerion fournira des services de monétisation et de jeux vidéo pour le monde virtuel. Le détail financier de ce partenariat n’est pas connu, mais cela permettra à Verse World, dit le communiqué, de commercialiser ces jeux dans son environnement en utilisant un token déflationniste qui devrait être lancé cette année.

Ce n’est pas le premier partenariat de ce type signé par le Verse World: l’entreprise en a signé un autre avec Primo Entertainment. Les fans de football auront peut-être acheté un ticket, en vente depuis le 18 octobre dernier, pour participer à l’ouverture du , en référence à la star du ballon rond Leo Messi. Cet ovni dans le divertissement sera à Miami le 25 avril pour proposer neuf «stands», réels ou digitaux, autour de la vie du capitaine argentin qui a remporté la Coupe du monde de football face à la France en 2022.